« Notre souci principal est de livrer le plus vite possible des ressources qualifiées. Notre école formera des futurs leaders, des futurs managers », assure le directeur commercial de l’école.
Le déficit en matière de main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration est un facteur décisif dans la création de l’Ecole supérieur de l’hôtellerie et de la restauration à Aïn Benian (Alger), qui accueille déjà ses premiers candidats. Ce projet, un partenariat entre la Société d’investissement hôtelier (SIH) et l’Ecole de l’hôtellerie de Lausanne (Suisse), a été lancé au début de l’année dernière suite à l’appel de la SIH en quête de ressources humaines qualifiées. C’est ainsi que cette école, ouverte aux bacheliers et aux licenciés, compte répondre aux besoins du marché.
« Notre souci principal est de livrer le plus vite possible des ressources qualifiées. Notre école formera des futurs leaders, des futurs managers », assure le directeur commercial de l’école. L’institut dont la structure est totalement financée par la partie algérienne, s’étend sur 15 hectares et se compose de classes, de dortoirs d’une capacité de 400 lits, de restaurants, d’un complexe sportif, d’une bibliothèque…Les travaux seront achevés dans un mois et le cursus commencera officiellement le 2 novembre. « La première année d‘internat est obligatoire. Elle coûtera 900.000 DA à l’étudiant. Mais à partir de la deuxième année, il est probable que le prix soit revu à la baisse. Pour les étudiants qui n’ont pas les moyens, on peut leur établir des certificats d’études afin qu’ils puissent bénéficier de sponsoring ou de parrainage », explique Mme Loualhi, responsable au niveau du département commercial.
Des candidats justement ont pu décrocher des parrainages de la part de grands hôtels à Dubaï. Ces derniers financeront leurs études et en contrepartie ils travailleront pour eux. « Lausanne est une référence mondiale, c’est une formation sûre. Les étudiants décrocheront des diplômes internationaux et pourront travailler où ils veulent », assure le directeur commercial. Les diplômes seront cosignés par l’école suisse. L’école algérienne est la neuvième dans le monde qui bénéficie d’une telle collaboration académique, et la première en Afrique. Pour l’instant, le cursus est ouvert aux étudiants algériens et plus tard, aux étudiants francophones du continent noir. L’ouverture d’une section en anglais figure parmi les projets de l’établissement au profit des étudiants des pays du Golfe notamment.
« Lausanne accompagnera l’école à long terme. Les formateurs seront formés régulièrement par l’école suisse. En parallèle, l’école a développé une formation continue à la carte, dans un catalogue de modules de formation pour les personnels des hôtels », indique-t-il. Un département de cette école est en contact avec les hôtels et l’industrie de l’accueil pour faciliter l’obtention de stages pour les étudiants en Algérie, mais également à l’étranger. Ce qui facilitera également leur embauche.
Farida Belkhiri