L’association culturelle et artistique El Afrah de la wilaya de Médéa a présenté, à l’occasion des Journées théâtrales, tenues recemment à Bordj Menaïel, la pièce « L’école des pères » de l’écrivain et dramaturge Jean Anouilh. La pièce est mise en scène et traduite par Fathi Kafi. « L’école des pères » a enregistré un grand afflux du public de Bordj Menaïel qui a marqué sa présence par des applaudissements nourris.
L’association culturelle et artistique El Afrah a été fondée en 1998, spécialisée dans le théâtre pour adultes et enfants. Depuis sa création, elle a produit dix pièces théâtrales pour enfants dont la pièce théâtrale Le monde de poupée, Le cirque magique, Le rêve bleu qui a arraché le meilleur texte au festival d’Azeffoun, et pour adultes, la pièce Mismar Fi Dar Djoha produite en 2009. Par ailleurs, la pièce théâtrale, L’école des pères ou Cécile est mise en scène et traduite par Fathi Kafi, en septembre 2011, réalisée par l’association El Afrah de la wilaya de Médéa. Elle a, également, participé pour la première fois avec cette pièce théâtrale au Festival national du théâtre comique Hassane Hassani à Médéa où elle a arraché le prix des jurés.
La pièce théatrale L’école des pères relate l’histoire d’un roi nommé Ourola et de sa fille Cécile, et la scène tourne autour de l’impossibilité de l’amour. Le roi Ourola avait décidé de mettre sa fille dans une prison de son château, lui interdisant ainsi toute fréquentation. Il a chargé l’un de ses soldats pour écouter sa fille afin de la surveiller, mais ce dernier se découvre amoureux de la fille du roi. Avec le temps, la femme de ménage a pu avouer ce secret au roi, qui a fini par tenter de tuer le soldat. D’autre part, les comédiens ont pu maîtriser la scène avec excellence, et ce, par le texte interprété et la tenue vestimentaire, et même le décor qui nous a transportés vers l’époque française. La tragédie se termine sur la scène où le roi finit par convaincre sa fille d’accepter le mariage. «Je remercie nos comédiens qui ont accompli leurs rôles avec excellence, et ont pu véhiculer et transmettre le message au public», a déclaré, à l’issue de la représentation, Djallal Ben Abbi, technicien de son de la pièce.
Il est utile de signaler que Jean Anouilh a classé, à partir de 1942, la majeure partie de ses œuvres dramatiques par
qualificatifs : Pièces roses, Pièces noires, Pièces brillantes dont L’école des pères, Pièces grinçantes, Pièces costumées, Pièces baroques, Pièces secrètes et Pièces farceuses. L’auteur traite presque toujours les mêmes thèmes : la révolte contre la richesse et contre le privilège de la naissance, le refus d’un monde fondé sur l’hypocrisie et le mensonge, le désir d’absolu, la nostalgie du paradis perdu de l’enfance, l’impossibilité de l’amour et l’aboutissement dans la mort.
Par : Djamel Boukerma