Sept cent six (706) locaux à caractère d’habitation et commercial ont été vandalisés, pillés avant d’être incendiés. Tel est le bilan chiffré des dégâts causés par les échauffourées qu’a connues Ghardaïa depuis janvier dernier.
Le bilan vient de tomber. Les affrontements entre la communauté ibadite et malékite de la région de Ghardaia ont engendré d’importants dégâts matériels. Pas moins de 706 locaux à caractère d’habitation et commercial ont fait l’objet d’actes de vandalisme et de saccage, a indiqué à l’APS Mahmoud Djemaâ qui précise que 445 habitations et 261 locaux commerciaux, ainsi que 583 lots, circonscris dans les communes de Daya Ben Dahoua, Ghardaïa et Bounoura, ont subi un processus de dégradation avancé, à des degrés différents, lié aux derniers événements qu’a connus la wilaya.
Ces locaux affectés par les événements ont été classés par une commission composée de spécialistes du contrôle technique de la construction (CTC), des agents des directions de l’urbanisme et du logement, ainsi que les élus et responsables de quartiers, pour déterminer leur degré de dégradation, avant d’entamer les opérations de restauration et de réhabilitation pour effacer les stigmates de ces sinistres événements, a-t-il expliqué.
Pour entamer l’opération de restauration et de réhabilitation, ajoute-t-il, plus de 400 décisions de réhabilitation et de réfection de logements affectés par ces douloureux évènements ont été élaborées. Les propriétaires des habitations partiellement dégradées et classées par les services du CTC, recevront une aide financière pour la réhabilitation de leur logement, a-t-il souligné.
Pour ce qui est des habitations les plus touchées, il a été décidé de mettre en place une série de mesures visant la prise en charge des habitations qui nécessitent un confortement de l’assise des murs d’enceinte, le renforcement des bases des murs par la maçonnerie de pierres, la reprise et la consolidation des points névralgiques et des effondrements de la maçonnerie en élévation des habitations.
Les pouvoirs publics comptent doter prochainement la wilaya d’un programme de développement spécial devant permettre l’indemnisation des victimes dont les habitations ou locaux commerciaux ont été vandalisés et incendiés et la relance du développement local dans cette région qui accuse un énorme retard dû à ces affrontements récurrents qui se sont soldés jusque-là par la mort de sept jeunes et plus d’une centaine de blessés.
H.M
