À travers les grands projets lancés, nous souhaitons rendre ses lettres de noblesse à Alger”, a souligné le wali pour qui des “efforts supplémentaires s’imposent pour y arriver”.
C’est un wali très détendu qui s’est exprimé, hier à Alger, pour défendre “le plan stratégique pour le développement de la capitale”. Lors d’une conférence de presse couronnant sa longue visite effectuée la veille dans 21 communes sur les 57 que compte Alger, M. Mohamed Kébir Addou s’est montré “hautement préoccupé” à veiller au grain pour assurer l’exécution effective de ce plan s’étalant sur une période de vingt ans.
Entre projets structurants et projets de proximité, le wali a fait miroiter un avenir des plus radieux pour Alger qui, faut-il le dire, s’est considérablement dégradée ces deux dernières décennies.
“À travers les grands projets lancés dans les quatre coins de la capitale, nous souhaitons rendre ses lettres de noblesse à Alger”, a souligné le wali pour qui “des efforts supplémentaires s’imposent pour y arriver”. Le plan stratégique pour le développement de la capitale est doté d’une enveloppe de “201 milliards de dinars”.
Cette somme colossale, précise le wali, émane respectivement du budget de l’État (50 milliards), du Trésor de la wilaya et de la Caisse nationale de subvention des projets du développement. Outre la réalisation des structures dédiées aux secteurs des sports (complexes et stades de proximité) et de l’éducation et de l’enseignement supérieur (écoles et facultés), l’aménagement de la grande baie d’Alger, la réhabilitation du centre historique de la capitale qui passe essentiellement par la restauration du vieux bâti, mais aussi le maillage du réseau routier constituent l’épine dorsale de ce plan stratégique. Ces projets ont fait l’objet d’une présentation détaillée, hier matin, au siège flambant neuf du Centre culturel arabe, érigé en plein cœur de la rue Larbi-Ben-M’hidi, désormais rebaptisé Maison d’Alger. Cette décision a été d’ailleurs saluée par plus d’un, tant la dénomination reflète mieux l’authenticité et la culture algéroises. À propos de la réhabilitation du centre d’Alger, le wali a fait savoir qu’“un diagnostic global du vieux bâti vient d’être établi grâce à l’expertise étrangère (turque entre autres), et que désormais chaque immeuble a son carnet de santé. D’où le lancement prochain d’appels d’offres pour la restauration de 12 600 logements anciens”. L’opération concernera, dans une première phase, les quartiers Larbi-Ben-M’hidi, Didouche-Mourad et Malika-Gaïd, avant de s’étendre, progressivement, jusqu’à El-Harrach. Dans cette perspective, le wali lance un appel à l’ensemble des propriétaires pour libérer les terrasses qu’ils squattent. L’autre problème qui agace les autorités, ajoute le wali, est celui des câbles encore apparents dans les rues d’Alger.
D’où, dit-il, la priorité de procéder à l’enfouissement de tous les réseaux câblés. Pour accompagner cet effort d’embellissement de la capitale, le wali mise, par ailleurs, sur le projet d’aménagement de la baie d’Alger, confié à une entreprise sud-coréenne.
L’éradication du commerce informel et son remplacement pas des marchés légaux, tout comme les bidonvilles, constituent, bien entendu, deux autres sujets qui préoccupent le wali. Il a révélé, à ce titre, avoir donné une instruction pour la distribution, au plus tard dans 20 jours, de tous les locaux commerciaux fermés à Alger.
F A