Lors de sa dernière visite dans la commune de Bousfer où il s’est enquis de l’avancement des chantiers des logements sociaux, le wali d’Oran a insisté sur le lancement des préparatifs de la saison estivale, notamment l’aménagement des plages, des espaces verts et des places publiques des communes côtières, appelées à accueillir des milliers d’estivants durant l’été.
En dépit des instructions données par le wali aux premiers responsables des municipalités côtières concernées, notamment Aïn El Turck et Bousfer pour la réhabilitation des accès aux plages, aucune opération qui mérite d’être signalée n’a encore été entreprise et ce, à cinq mois de l’ouverture officielle de la saison estivale. La déplorable dégradation, du peu ce qui reste, de ces passages aux plages, jalonnant les localités côtières des municipalités d’Aïn El Turck et Bousfer, a été, notons-le, vivement dénoncée par les familles, qui ont convergé vers ces lieux pour profiter des journées ensoleillées ayant caractérisé en grande partie les vacances d’hiver.
En effet, selon le constat établi sur le terrain, certains de ces accès sont carrément obstrués par une diversité de détritus et autres déchets de matériaux de constructions et sont devenus, par conséquent, très difficiles ou impossibles à être empruntés. Livrés aux actes d’incivisme et en l’absence d’un suivi rigoureux en matière d’entretien pour leur préservation, la grande majorité des accès aux plages, à un degré oindre ceux longeant le site des Andalouses, ont été grandement détériorés. Ce malheureux état de fait a poussé nombre de ces familles à renoncer à un bivouac sur la plage.
« Nous avons rapporté nos équipements avec l’intention de nous installer sur la plage l’espace d’une demi-journée ensoleillée. C’était surtout pour faire plaisir aux enfants. Hélas nous avons vite désenchanté en constatant que l’accès à plage était impraticable. Nous avons finalement bivouaqué à l’orée d’une zone boisée à proximité du site des Andalouses » a confié, avec une pointe de déception, un père de famille demeurant à Oran, venu avec ses enfants pour passer une journée, au bord de la mer, à Aïn El Turck.
Le même son de cloche s’est fait entendre chez d’autres interlocuteurs abordés à ce sujet. « En plus de cela, la saleté des plages n’encourageait nullement à une brève escale en bord de mer », a fait remarquer l’un d’eux. L’incivisme des uns et l’indifférence des autres sont à l’origine de la détérioration de ces accès qui ont pourtant absorbé d’importants apports financiers. Les opérations de réhabilitation, qui devraient être menées de manière régulière et ce, pour leur sauvegarde et préservation, ne sont, en réalité, décidées que précipitamment, à la veille de l’ouverture de la saison estivale. « Les responsables concernés devraient savoir que des familles se rendent aux plages de cette région, tous les mois de l’année pour une sortie d’oxygénation. Ils sont appelés à leur offrir au moins un minimum de commodités » a commenté un riverain de la commune d’Aïn El Turck.
Il importe de noter que dans le cadre du programme 2016, relatif au Plan communal de développement, PCD, la daïra d’Aïn El Turck a formulé 62 propositions de réalisation de projets d’utilité publique. Ces projets devaient contribuer à l’amélioration du cadre de vie de la population et de séjour pour les vacanciers de cette contrée côtière, qui est confrontée à une démographie galopante, et représente le lieu privilégié pour un séjour d’agrément au bord de la mer. Notre source indique que13 projets ont été proposés pour la commune d’Aïn El Turck parmi lesquels figurent, entre autres, et surtout la réhabilitation de 11 accès aux plages pour 10 millions de dinars et l’aménagement du boulevard Melinnette pour 17 millions de dinars.