Cinq jours après l’explosion de la révolte contre l’extraction du gaz de schiste, la ville d’In-Salah est restée hier complètement paralysée. Les portes des administrations, des commerces et des institutions éducatives sont toujours fermées en signe de protestation contre le lancement de l’opération-pilote d’exploitation d’un gisement de gaz de schiste situé dans la région d’Ahnat, à 140 km d’In-Salah, chef-lieu de daïra.
Après l’intervention du chef de daïra qui avait annoncé que l’opération était suspendue pour tenter de calmer les esprits, c’est le wali de Tamanrasset qui s’est déplacé hier à In-Salah. Mais, selon toute vraisemblance, le chef de l’exécutif n’a pas pu rassurer les citoyens en colère qui réclament la présence de hauts responsables et des garanties quant à l’arrêt définitif de l’extraction. Les habitants, âgés, femmes et enfants se sont installés depuis jeudi dernier devant le siège de la daïra. Jusqu’à hier, ils ne semblaient pas prêts à lâcher prise quant à leurs revendications. Un très important dispositif policier est déployé sur les lieux et un nouveau renfort est arrivé dans la matinée d’hier après que les habitants des villages avoisinants d’Aoulef et Ingher, notamment se sont joints à la protesta. Selon nos sources, le chef de daïra a assuré les citoyens que les travaux sur les forages étaient momentanément suspendus, en attendant l’arrivée d’une commission ministérielle les jours qui aura à prendre les décisions qui s’imposent.
C G.
