L’éclatement du scandale de l’APC de Mostaganem, grâce au travail d’investigation du journal « Réflexion » en dépit des tentatives d’intimidation subies par le directeur du journal dont une plainte de l’APC pour diffamation, la vérité a fini par triompher.
Après plusieurs plusieurs péripéties, une instruction judiciaire a été ouverte la semaine écoulée contre le maire et trois responsables de l’APC pour faux et usage de faux, dilapidations des biens publics, délivrance de faux permis de construire…
Le wali de Mostaganem Monsieur Temmar Abdelwahid, a pris une mesure conservatoire en suspendant jeudi dernier le P/APC de la commune de Mostaganem, monsieur Mohamed Abdenour Belmiloud en attendant que le tribunal juge son affaire de dilapidation de deniers publics pour laquelle il a été poursuivi par le tribunal d’Ain Tedeles.
Le wali a également suspendu le vice-président chargé de l’urbanisme, le directeur de l’urbanisme et un chef de service de l’urbanisme pour une affaire de faux permis de construire concernant le restaurant Royal.
Le wali s’est même déplacé sur les lieux et a ordonné à son tour une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire, alors que le directeur et le chef de service de l’Urbanisme ont été entendus par la police.
Quant à l’édile, il sera entendu prochainement par la police sur réquisition du Procureur de la République.
Cela étant, le nouveau wali de Mostaganem a du pain sur la planche pour relever une wilaya qui s’est clochardisée pour avoir souffert d’une gestion désastreuse de ses prédécesseurs qui ont dilapidé le patrimoine local en distribuant terres, carrières, établissements de l’Etat…se contentant de replâtrage alors que les coupures récurrentes d’électricité et les ruptures d’eau étaient quasi quotidiennes, le chômage endémique, l’unique jardin public du centre ville laissé à l’abandon, le projet du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Kharrouba qui traîne depuis quatre années…
Dans une interview au journal « Réflexion », le nouveau wali de Mostaganem, qui n’est pas des collectivités locales, donc pas pollué, annonce la couleur, en déclarant « Je ne serais jamais un fonctionnaire accroché à son bureau, je suis un homme de terrain, un architecte de par mon métier et mes pensées, je suis un rebelle contre tout qui touche au patrimoine de l’Etat et à l’avancée du développement de ma wilaya. Mostaganem a trop souffert de son isolement, malgré ses richesses et son patrimoine culturel et son splendide littoral. Il faut que tout le monde sache que j’ai un rétroviseur cassé, je ne regarde jamais derrière moi, Mostaganem doit avancer, et je suis là pour le faire ». Bon vent Monsieur le wali !