Le wali de Béjaia fait marche arrière: Les églises protestantes autorisées à activer

Le wali de Béjaia fait marche arrière: Les églises protestantes autorisées à activer
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Les autorités de la wilaya de Béjaia ont fait marche arrière dans leur décision de fermer toutes les églises protestantes a appris Algérie Plus mercredi auprès d’un membre de l’Eglise protestante d’Algérie (EPA).

En effet dans un communiqué rendu public le même jour, l’institution du pasteur Mustapha Krim a indiqué que « le wali de Béjaia en sa qualité de premier magistrat de la wilaya veillera à la protection et à la continuité des activités cultuelles des communautés protestantes de la wilaya ». Le premier responsable de la wilaya, après avoir rassuré une délégation de l’EPA reçue par le même responsable mardi, indique que « malgré les notifications aucune église de la wilaya ne sera fermée ».

Toujours dans le même communiqué, le président de l’EPA « tient à remercier vivement le wali de Béjaia ainsi que les services de sécurité d’avoir pris l’initiative de nous inviter pour pouvoir mettre au claire la situation des églises protestantes de la wilaya ».

Pour rappel, le le wali de Béjaia, s’appuyant sur la loi 06-03 du 28 février 2006 consacrée à la pratique du culte non musulman en Algérie, le 8 mai dernier, a signé un arrêté portant fermeture des sept églises protestantes de la wilaya et les services de la police générale et de la réglementation de la sûreté de la wilaya de Béjaia ont notifié cette décision le 22 mai dernier.

Amnesty International dénonce

Par ailleurs Amnesty lnternational a dénoncé vendredi 3 juin cette décision de fermer les églises protestantes prises par les autorités Algérienne en la qualifiant de « mesure visant à restreindre la liberté de religion en Algérie » tout en en accusant que « cette décision semble avoir pour objectif de faire cesser la procédure judiciaire que l’Église protestante d’Algérie a engagé à Bejaia en 2oo2 afin de reprendre possession d’un bâtiment religieux lui appartenant, la wilaya aurait attribué ce bâtiment à un syndicat ».

Dans le même communiqué, cette organisation non gouvernementale « déplore la peine de cinq ans d’emprisonnement prononcée contre Abdelkarim Siaghi pour « offense au prophète Mahomet » à l’issue d’un procès inique » et Amnesty International « craint que cet homme n’ait fait l’objet de poursuites judiciaires qu’en raison de sa conversion au christianisme et appelle les autorités à annuler sa condamnation et à respecter son droit à la liberté de conscience et de religion ».