Le wali d’Alger Abdelkader Zoukh a encouragé mardi les élus locaux à s’investir dans l’intercommunalité dans la construction de logements afin de faire baisser la pression que connaissent leurs communes dans le secteur de l’habitat.
« L’idée de l’intercommunalité dans la domaine de l’habitat est très bonne. Les communes qui ont des ressources financières peuvent s’entendre, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, avec les communes qui disposent du foncier », a indiqué M. Zoukh lors d’une réunion avec les élus des communes de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs.
Lors de cette réunion, qui a sanctionné une visite d’inspection du wali aux APC de Hydra, Bir Mourad Raïs, Saoula, Birkhadem, Gué de Constantine, le maire de Bir Mourad Raïs a affiché la disponibilité, sur le plan financier, de sa commune à réaliser des logements en partenariat avec une commune disposant de foncier, « pour peu que la wilaya donne son feu vert ».
M. Zoukh, qui a encourté cette initiative, a invité les autres communes dites « riches » d’Alger, à l’image de Hydra et Alger centre, à faire de même. Il a instruit ses services de donner la priorité à ce dossier.
Par ailleurs, tous les présidents d’APC de la circonscription de Bir Mourad Raïs ont évoqué le problème des bidonvilles, demandant au wali de les inclure dans la prochaine distribution de logements, dans le but de récupérer les terrains occupés par les baraques au profit de projets d’utilité publique.
Dans le cadre de la lutte contre l’habitat précaire, le directeur de l’urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya, Ali Bensaâd, a fait part d’un projet d’aménagement au profit des habitants des anciennes fermes agricoles, décidé le 23 janvier dernier lors d’une réunion entre le wali d’Alger et le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Abdelmadjid Tebboune.
Les 9.800 familles qui vivent dans la précarité dans ces fermes de la capitale resteront sur place et la wilaya a demandé et obtenu à ce que ministère de l’Habitat prenne en charge les aménagements nécessaires, y compris la construction de logements, a précisé M. Bensaâd.
« Le programme est en phase de lancement. Un bureau d’étude est chargé de proposer les aménagements nécessaires à effectuer », a-t-il souligné, précisant que ce projet prendra en compte le caractère agricole de ces habitations rurales à travers le réaménagement des étables et des entrepôts notamment.
Cette solution doit pouvoir mettre fin aux constructions anarchique dans ces anciennes fermes remontant à l’époque coloniale, surtout dans les communes de la périphérie de la capitale, comme Heuraoua, Rouïba, Réghaïa, Birtouta et Saoula.
Leurs habitants ont à plusieurs reprises interpelé le wali d’Alher, lors de ces visites d’inspection, sur l’ »exclusion » dont ils auraient fait l’objet en matière de projets d’aménagement, une situation qui fait que ces ’’fermes’’ qu’ils occupent ne sont desservies ni de routes bitumées, encore moins raccordées au réseau d’assainissement et d’eau potable.