Le wali d’Alger, Mohamed Kébir Addou, a effectué, durant toute la journée d’hier, une visite marathonienne à travers différentes localités de la capitale lors de laquelle il a inspecté des projets structurants des secteurs tous azimuts.
À chacune de ses haltes, le wali n’a eu de cesse d’instruire les responsables en charge de projets et les commis de l’État sous sa coupe, sur la nécessité d’adapter tous les édifices en cours de réalisation, à l’environnement. L’objectif étant, juge-t-il, de permettre l’embellissement progressif de la capitale et sa mise au diapason des grandes capitales du monde en termes d’aménagement d’espace urbain et d’architecture. “Il faut faire en sorte à ce qu’un nouvel édifice, un nouvel espace aménagé ou autres structures soient adaptés à l’environnement et l’architecture commune de la ville, tout en préservant le cachet d’Alger. Mais, il faut aussi et surtout que les nouvelles réalisations soient comme un tout qui impose à l’environnement de se transformer de sorte à refléter le nouveau visage de la ville”, a-t-il insisté. Aux yeux du wali, le côté esthétique reste un volet très important dans l’édification de nos villes. “Il ne suffit pas de construire de nouvelles structures
. Désormais, il faut penser à construire des villes avec une architecture homogène, et non pas des édifices éparses”, a notifié le wali devant des chefs de projets et des maîtres d’ouvrage, en ce sens qu’il n’a pas manqué de demander à certains parmi eux, de “revoir (leur) copie”. À ce titre, il a rejeté le modèle de la maquette, notamment dans sa façade, pour le projet de construction du nouveau siège de la commune de Ben Aknoun. La nouvelle faculté de médecine dont l’achèvement des travaux est annoncé pour fin décembre prochain, implantée à Ben Aknoun, ou celle du droit, dans la commune de Bir-Mourad-Raïs, constituent néanmoins deux importantes réalisations qui contentent visiblement le wali. Presque impressionné par ces deux projets, réalisés respectivement par Cosider et une entreprise turque, le wali a souligné son attachement à notamment faire de la faculté de médecine “la vitrine d’Alger”. Dans la matinée d’hier, il a eu, par ailleurs, à procéder à l’inauguration de pas moins de trois salles de cinéma, en l’occurrence l’Afrique, Echab (ex-Casino), et la mythique salle Ibn-Khaldoum, avant de poursuivre sa visite dans les quatre coins de la capitale où il s’est enquis d’une série de projets, dont des stades de proximité et complexes sportifs, des écoles primaires et lycées, des structures sanitaires ou encore des ouvrages de protection et d’aménagement des espaces publics. Justement au stade Ferhani de Bab El-Oued, le wali d’Alger a marqué une longue halte pour inaugurer un espace de restauration, la Tablapizza. Cet espace gourmand dans le quartier de Bab El-Oued, le wali le veut comme une sorte de locomotive pour booster la restauration. Le wali a exprimé à la fois sa gratitude et ses encouragements pour le propriétaire de cet établissement, Hamid Acherir. Cependant, le plus grand projet inspecté à cette occasion reste incontestablement celui relatif à l’aménagement de la promenade des Sablettes de la belle baie d’Alger, qui passe par l’aménagement de l’oued El-Harrach. In situ, le wali a insisté sur la livraison progressive de ce projet qui, dit-il, permettra de “réconcilier l’Algérois avec la baie d’Alger”. Ce projet ambitieux, qui permettra une bouffée d’oxygène pour la capitale, devra être livré d’ici 12 mois. Et, à en croire la déclaration du directeur de l’hydraulique auprès du ministère des Ressources en eau, “d’ici 2016, il n’y aura plus aucune goutte des eaux usées déversées dans la mer”. Le wali a, par ailleurs, profité de sa virée algéroise pour donner le coup de starter à la remise des clés des 4 000 logements sociaux participatifs (LSP), inscrits à la Direction du logement de la wilaya. À signaler que la visite du wali se poursuivra aujourd’hui avec au menu d’autres points à inspecter.
F A