Constatant là un problème de suivi et d’organisation, le premier responsable de la wilaya a mis les P/APC devant leurs responsabilités pour faire de la propreté un comportement citoyen.
Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, qui a effectué, mardi dernier, une visite de travail et d’inspection dans la circonscription administrative de Chéraga n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Sur l’hygiène publique, il a sermonné les cinq P/APC relevant de cette circonscription. « Toutes les facilitations ont été accordées aux présidents d’APC en termes de moyens humains et matériels pour nettoyer, curer et balayer », a-t-il rappelé. « Toutefois, les résultats sur le terrain ne sont ni palpables ni visibles », a-t-il déploré. Constatant là un problème de suivi et d’organisation, le premier responsable de la wilaya a mis les P/APC devant leurs responsabilités pour faire de la propreté un comportement citoyen. Lors de la réunion qui a regroupé, à la salle de conférences du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, les P/APC de la circonscription administrative, qui comprend les communes de Hammamet, Aïn-Benian, Chéraga, Ouled Fayet et Dely Brahim, ces derniers ont soulevé le manque d’assiettes foncières pour ériger des infrastructures d’utilité publique, le problème des « haouchs », les embouteillages, le manque de transport public (tramway et métro). D’autres problèmes propres à toutes les APC ont été relevés. Il s’agit des bidonvilles, du quota de logements insignifiant octroyé aux communes, de la surcharge des classes, y compris dans le palier du secondaire, sans oublier l’expansion en termes de nouvelles habitations livrées sans école, salle de soins et marché de proximité. Pour tous ces problèmes, le wali d’Alger a instruit les directeurs de l’exécutif de prendre en charge ces préoccupations et trouver des solutions.
l’APC de Aïn Benian avoue son incapacité
A propos des constructions illicites devenues un casse-tête dans la commune de Aïn Benian, le P/APC de cette commune côtière a sollicité la collaboration de tous les secteurs (services de sécurité, urbanisme) pour venir à bout de ce phénomène. « Des personnes malveillantes profitent de la nuit pour ériger en parpaing leurs habitations », dira-t-il. « La justice ordonne la démolition, mais rien n’y fit, car entre-temps d’autres taudis voient le jour devant l’incapacité de l’APC de démolir et reloger les familles », a-t-il ajouté. De son côté, le P/APC de Chéraga a soulevé le problème des 42 « haouchs » (fermes) datant de l’époque coloniale et dont les propriétaires n’ont pas réglé leurs dossiers de possession administrative. Il a en outre soulevé le problème des promoteurs immobiliers qui livrent des logements sans viabilisation, ni éclairage et démunis des équipements collectifs. A ce sujet, le wali s’est montré ferme quant à l’application de la loi qui prévoit une commission qui délibère et approuve le marché avec la livraison du projet avec toutes les structures d’accompagnement. Le manque de transport public (tramway et métro) ainsi que les embouteillages dans la région ouest de la capitale ont été soulevés avec acuité. L’urbanisation rapide en est la principale cause. A cet effet, le directeur des travaux publics a fait savoir que des études sont prêtes pour l’ouverture de routes secondaires qui permettront de désengorger la RN 11 et l’autoroute qui relie Aïn Benian à Boufarik. Le directeur des transports a annoncé que des études vont être réalisées sur la possibilité de relier Bir Mourad Raïs à Zéralda par le tramway. Concernant le manque d’assiettes foncières pour la réalisation de structures pour la jeunesse, il a été décidé de transférer les sièges des gardes communales au profit de cette frange. Des centres culturels, des auberges de jeunesse, des maisons de jeunes ont été inscrits sur le budget de la wilaya, pour combler le manque dont elle souffre.
Rabéa F.