Le wali d’Alger coupe court aux supputations ,Pas de relogement jusqu’en 2012

Le wali d’Alger coupe court aux supputations ,Pas de relogement jusqu’en 2012

Aucune opération de relogement n’est prévue d’ici la fin de l’année en cours, a insisté hier le wali d’Alger, Mohamed El Kebir Addou, en marge d’une rencontre de concertation sur le développement local, animée par le Conseil national économique et social (Cnes), au Palais des Nations.

Voici une information qui va sans nul doute décourager les nombreuses familles algéroises occupant des bidonvilles ou des habitations indécentes : il n y aura pas d’opération de relogement, inscrite dans le cadre de l’éradication des bidonvilles et de l’habitat précaire d’Alger, d’ici la fin de l’année en cours.



L’annonce est faite par le wali d’Alger qui souligne, dans la foulée, que la prochaine opération sera effectuée en 2012 et ce, en proportion du rythme des avancées des travaux de construction, sans pour autant, préciser le nombre de familles ni les noms des sites concernés.

Un véritable coup de massue pour les quelques 50 000 familles vivant encore sous les conditions inhumaines des bidonvilles. Elles sont encore une fois de part cette déclaration, appelées à patienter et à garder espoir, leur éventuel recasement ne s’opérera que durant l’année prochaine. Cela veut dire qu’elles passeront un autre hiver entre les murs glacés de leurs chalets et en respirant l’air nauséabonde des taudis qui ne cessent de témoigner d’un temps, invraisemblablement, révolu.

Avant de prononcer cette déclaration qui va indubitablement susciter l’ire de ces familles, le wali d’Alger, lors de son intervention d’ouverture de cette rencontre, s’est contenté à l’instar des walisdélégués des circonscriptions administratives de Bir Mourad Raïs, de Chéraga, Drarïa, Sidi M’Hamed, Hussein Dey et d’El Harrach, de dresser un tableau reluisant des efforts consentis par les pouvoirs publics dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des citoyens et du développement local reléguant au second plan les insuffisances et, les tracs auxquels sont confrontés, au quotidien, les Algérois, voire même ignorés tels que la recrudescence de la violence, les guerres des gangs, l’informel et autre phénomènes dont l’ampleur ne cesse de prendre en otage les citoyens.

C’est dans cette logique que le wali d’Alger a indiqué, au sujet du logement que la prise en charge des besoins a permis durant la période 2005-2010 de reloger plus de 62 000 familles et d’enlever 94 sites de l’habitat précaire et 19 sites de chalets. Ce qui a, à ses dires, permis la récupération de plusieurs assiettes foncières et leur exploitation dans des projets publics.

Ces opérations ont surtout permis d’améliorer les conditions de vie de plus de 300 000 personnes en les relogeant dans des habitations décentes au sein de sites dotés de toutes les commodités nécessaires. Aussi, dans le cadre du programme local pour la période 2010- 2014, poursuit-il, il a été prévu d’élargir les plans d’urbanisme et la création de trois nouveaux pôles urbains dotés de tous les équipements nécessaires en vue d’un meilleur redéploiement de la population dans la capitale.

Par ailleurs, les différents intervenants ont accordé leurs violons pour réaffirmer l’impératif de poursuivre les efforts consentis dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des citoyens et ont insisté sur la nécessité de sensibiliser les habitants au sujet de certains problèmes à l’instar de celui lié au manque d’hygiène. C’est dans ce sens, que le wali délégué d’El Harrach a souligné le rôle que devraient avoir les citoyens dans la propreté de la ville et la préservation de l’environnement, déplorant dans ce sens, le comportement «irresponsable» de certains particuliers et industriels.

Estimant que les importants efforts déployés pour la préservation de l’environnement «n’ont pas atteint le niveau souhaité», il a recommandé la construction de nouveaux centres d’enfouissement et de tri pour améliorer la gestion des déchets ménagers et industriels. Par ailleurs, la grande majorité des intervenants a souligné l’utilité de créer des Comités de la ville (co-ville) pour la dynamisation et la généralisation du développement local ainsi que la préservation des projets réalisés.

Hamid Mohandi