Vingt-quatre familles de nomades se sont égarées en plein désert, sans eau ni nourriture, en ce mois sacré du Ramadhan. Selon la dernière information, ces familles se trouvaient à quelques kilomètres de Timiaouine, à Bordj Badji Mokhtar.
«Quand ces familles étaient à 7 kilomètres de Timiaouine, nous avons contacté le président de l’Assemblée populaire communale de Timiaouine pour lui demander d’acheminer de l’aide vers ces 24 familles mais ce responsable nous a répondu que le lieu où elles se trouvaient ne dépend pas de sa compétence territoriale mais plutôt de celle de l’APC de Bordj Badji Mokhtar.
Nous avons alors pris attache avec le P/APC de Bordj Badji Mokhtar qui, à son tour, nous a renvoyé vers l’APC de Timiaouine», nous a affirmé Ramdani, président de l’association El Fassila d’élevage de cheptel. «Face à cette situation, nous avons adressé un courrier au wali d’Adrar pour l’informer de la nécessité de retrouver ces familles et de leur acheminer, rapidement, de l’aide», a ajouté le président de cette association dont le siège se trouve à Bordj Badji Mokhtar. Selon ce dernier, ces 24 familles qui étaient à 7 kilomètres de Timiaouine se déplaceraient par la région de Tagrawt.
Une région désertique, non éloignée des frontières algéro-maliennes et où les conditions de vie sont des plus difficiles. Une région qui enregistre, actuellement, une température atteignant parfois 52 degrés. «Ces familles ne disposent ni d’eau ni de nourriture, ni même de tentes. Elles errent dans le grand désert, se nourrissant parfois d’herbes sèches dans leur tentative de survivre à cette situation», lance-t-il. Dans la correspondance adressée au wali d’Adrar, le président de l’association El Fassila a également demandé à ce que des chèvres soient acheminées vers ces familles nomades en difficulté.

Il s’agit de procurer du lait pour les enfants dont la vie est menacée par les conditions extrêmement difficiles dans le grand désert, selon M. Ramdani. D’autres associations se sont jointes à ce cri de détresse, l’association El Djorf d’élevage de cheptel et l’association El Rakia de développement et d’élevage de cheptel.
Une copie de cette correspondance a été adressée par ces associations au président de la Chambre agricole de la wilaya d’Adrar pour information.
Ces familles nomades se trouvent dans cette situation depuis quelques semaines déjà. Ne disposant pas de cheptel, elles se trouvent également dans l’impossibilité de se déplacer pour chercher des points d’eau dans cette immensité désertique. La sécheresse enregistrée ces derniers temps le long des frontières algéro-maliennes a fait que de nombreux puits sont secs.
M. A.