Le président iranien Hassan Rohani a estimé ce dimanche que la « plus grande responsabilité » des pays musulmans était de « corriger l’image de l’islam dans l’opinion publique mondiale ».
« Nous devons éliminer l’image négative de l’islam dans le cyber-espace et l’espace réel d’aujourd’hui », a déclaré Rohani lors d’un discours prononcé à Téhéran à l’ouverture d’une conférence internationale consacrée à « la crise actuelle du monde islamique ».
Il a noté que la grande majorité « de la violence, de la terreur et des massacres avait malheureusement lieu dans le monde islamique en Afrique, Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie occidentale ».
« Nous devons nous lever contre l’idéologie et le discours de la violence » propagés par les groupes jihadistes armés tels que l’Etat islamique (EI) et « nous unir », a-t-il dit. Il a invité « tous les Etats islamiques dans la région et au-delà » à agir en ce sens, « y compris ceux qui jusqu’à maintenant bombardent leurs voisins ». Il n’a pas cité les noms de ces pays, mais il faisait allusion à l’Arabie Saoudite qui mène une offensive depuis des mois contre son voisin yéménite.
Se demandant « combien de bombes et de missiles avaient été achetés aux Etats-Unis au cours de cette dernière année », il a estimé que si l’argent ainsi dépensé avait été « distribué au musulmans pauvres » il n’y aurait pas « de gens qui vont se coucher affamés ». Si des groupes comme l’EI « peuvent recruter des soldats, c’est à cause de la pauvreté matérielle et culturelle » qu’il convient d’éliminer « de la société islamique ».
« Pendant des années et des années, nous avons parlé d’unité », mais, selon lui, elle est impossible « sans connexion économique du monde islamique ». « Nous devrions savoir que la terreur et le terrorisme ne seront pas détruits par les bombes », a estimé le président iranien en affirmant que les conflits dans la région profitaient à Israël et aux « anti-musulmans ».