La crise budgétaire à laquelle fait face l’Algérie, « sous estimée quand à sa durée et à son ampleur », était « anticipable », affirme le vice président du Conseil nationale économique et social (CNES), Mustapha Mékidèche reçu ce jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
M. Mékidèche regrette que les chiffres communiqués, mercredi, par le ministère des Finances, faisant état de 8.800 milliards de dinars de déficit budgétaire, « cumulés sur les exercices de 2014 et 2015 et 2016, soit un peu moins de 25 milliards de dollars/an, n’aient pas été pris en compte « pour mettre en place le plafonnement budgétaire ».
Selon lui, il existait une posture laissant penser que cette crise était identique à celle de 2007/2008, « qui allait durer une dizaine de mois » et que par la suite, on en reviendrait à une fiscalité pétrolière permettant de couvrir les déficits financiers. « Une anticipation, dit-il, pas suffisamment forte » pour s’éviter la situation de crise qui s’est installée depuis.