Le verdict du procès en appel des deux ex-PDG du port d’Alger sera prononcé le 19 juin

Le verdict du procès en appel des deux ex-PDG du port d’Alger sera prononcé le 19 juin

– Le verdict du procès en appel des deux ex-PDG du port d’Alger, Bourouai Abdelhak et Farrah Ali, et de six autres complices, condamnés pour dilapidation de fonds publics, sera prononcé le 19 du mois en cours par la chambre correctionnelle près la Cour d’Alger.

Lors de l’audience, les prévenus avaient nié en bloc toutes les accusations portées contre eux. Le ministère public avait requis l’aggravation des peines infligées aux inculpés en demandant des condamnations de dix ans de prison ferme contre chacun des huit accusés.

Bourouai Abdelhak et Farrah Ali avaient été condamnés le 27 avril dernier respectivement à 6 ans et 4 ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Sidi M’hamed (Alger) pour diverses malversations dans l’exercice de leurs fonctions.

Les inculpés étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, conclusion d’un contrat en violation des dispositions de la loi et de la réglementation et octroi d’avantages injustifiés à autrui.

La présidente du tribunal de Sidi M’hamed avait également prononcé une peine de 6 ans de prison ferme contre Zarzaihi Abdelmajid, ancien DG adjoint, directeur de l’exploitation et de l’organisation du port, et Boukhari Abbas, opérateur privé.

Des condamnations allant d’un an à trois ans de prison, dont deux ferme, avaient été prononcées aussi à l’encontre de quatre autres inculpés dans cette même affaire.

Selon l’arrêt de renvoi, les faits remontent à 2010 lorsque l’ex-PDG du port d’Alger, Ali Farrah, son successeur Bourouai Abdelhak, ainsi que des fonctionnaires de cet établissement avaient été arrêtés pour opérations de

manutention concédées à des entreprises privées de transport de marchandises. L’affaire avait éclaté suite à une plainte déposée par le propriétaire d’une société privée de transport qui avait reçu des mises en demeure pour faire sortir son matériel du port.

La plainte portait sur la gestion douteuse du port, la dilapidation des fonds publics et des sociétés privées qui travaillaient illégalement avec des autorisations obtenues contre des pots-de-vin.

Interrogé sur ces sociétés qui activaient au sein du port sans autorisation légale, l’ancien PDG, Ali Ferrah, avait soutenu que le port avait bénéficié, dans le cadre de l’ouverture sur le marché extérieur, de matériels et de mécanismes modernes en matière de chargement et de déchargement des navires qui accostent le port d’Alger.

Il avait également indiqué que son administration faisait face à une demande croissante et incessante de conteneurs, ce qui l’avait incité à autoriserdes sociétés privées a effectuer le chargement au niveau du port. Toutefois, les investigations avaient établi que la plupart des équipements de chargement et de déchargement ne répondaient pas aux conditions requises