Le Venezuela a démenti mardi les accusations d’un responsable israélien, selon lequel le pays latino-américain entretiendrait des liens avec le mouvement chiite libanais Hezbollah, avec le soutien de l’Iran.
Le gouvernement vénézuélien « rejette avec fermeté ces déclarations absurdes », a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé à Caracas.
Les autorités réagissaient aux propos du chef de la diplomatie israélienne pour l’Amérique latine, Dora Shavit, qui a accusé le Venezuela d’abriter des « cellules du Hezbollah » sur son territoire, dans un entretien publié dimanche dans le quotidien colombien El Tiempo.
Le Venezuela, dirigé par le président socialiste Hugo Chavez, s’est rapproché de l’Iran depuis plusieurs années et a rompu ses relations diplomatiques avec Israël en janvier, afin de protester contre le raid militaire mené dans la bande de Gaza.

Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a jugé que les « affirmations ridicules » de Mme Shavit s’inscrivaient dans « un plan ourdi par l’extrême-droite israélienne (…) contre le gouvernement ».
« Seuls des régimes comme celui de Tel-Aviv, dont l’histoire s’est écrite avec le sang de civils innocents, ont l’audace de reprocher à des gouvernements pacifiques comme celui du Venezuela les atrocités qu’ils commettent eux-mêmes chaque jour », ajoute le communiqué.
Cette déclaration officielle intervient alors que le chef de la diplomatie israélienne, l’ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, débute mardi au Brésil une tournée de dix jours en Amérique latine visant à contrer l’influence grandissante de l’Iran dans la région.