Finalement, l’ultimatum du Premier ministre, adressé lors de sa visite de travail et d’inspection à Constantine le 16 février dernier au PDG du consortium japonais Cojaal, n’a pas été respecté. Le tronçon Djebel Ouahch-El Meridj, rédhibitoire à la jonction des deux villes Constantine-Annaba n’a pas été livré comme prévu.
Un conflit muet semble s’installer entre les deux parties algérienne et nippone. A l’origine, le paiement des avenants qui n’a pas été entièrement respecté. Seule une partie de l’argent a été versée aux Japonais mais pas la totalité de la somme.
Par contre le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul avait déclaré lors de sa dernière visite à Constantine qui a précédé de quelques jours seulement celle du Premier ministre que « toutes les contraintes financières et techniques ont été levées et que la livraison du tronçon entre Constantine et Annaba se fera par étapes, la première entre la ville des Ponts et Skikda est prévue au plus tard fin mars ».
Les travaux sont au même point que le 16 février. Selon des informations recueillies sur place, les responsables de l’entreprise japonaise « auraient entamé une stratégie de résistance passive ». Ils réclament le règlement des avenants restés en suspens, comme préalable à toute évolution significative des travaux.
Du coup, les travaux traînent ou, dans le meilleur des cas, avancent à une cadence très lente surtout sur la voie gauche du tronçon, en allant vers Skikda et Annaba, depuis le tunnel de Djebel Ouahch.
Des creusements notables et des fissures importantes caractérisent cette voie qui requiert des mois entiers de travaux sans parler de la finition qui occupe une bonne place dans la liste des préoccupations du maître de l’ouvrage.
Les équipements de sécurité du tube droit du tunnel T1 (Djebel El-Ouahch), confiés à des sous-traitants, sont en voie de finalisation (éclairage, dispositifs anti-incendie et d’aération) mais les travaux de l’échangeur reliant l’autoroute à la commune de Zighoud-Youcef n’ont pas progressé depuis. Sans cet échangeur, l’autoroute ne pourra pas être ouverte à la circulation.
Sur un autre registre, l’on note le problème des contrats des 800 travailleurs arrivés à expiration. Ces travailleurs font apparemment les frais de ce blocage prenant de plus en plus les allures d’un chantage de la part du partenaire japonais. Une solution de compromis s’impose.
M.E.H.