Le triste sort d’une femme Harraga Algérienne abandonnée en pleine mer

Le triste sort d’une femme Harraga Algérienne abandonnée en pleine mer

Alors que l’hécatombe était alimentée essentiellement par des hommes, le phénomène de la Harga, de la migration clandestine, séduit ces derniers temps de plus en plus de femmes. Cependant, il n’y a toujours pas de garantie d’arriver sain et sauf, en témoigne la triste histoire de cette femme harraga âgé de 29 ans, qui a perdu la vie avant d’arriver en Espagne.

Tout a commencé pour cette pauvre femme sur les cotes oranaises, ou elle est montée, le 20 juillet dernier, sur l’une des deux barques munies de moteurs rapides. Les barques étaient censées arriver toutes les deux, au bout de trois heures, sur les cotes d’Alméria, en Espagne, mais seule l’une d »elles va y parvenir, et sans la pauvre femme à son bord.

Abandonnée en pleine mer

Une vidéo qui a été partagée sur les réseaux sociaux démontre le corps sans vie d’une femme retrouvé dans une barque. Le cadavre de la candidate infortunée à la migration clandestine a été découvert sur les cotes Algériennes, indique Francisco José Clemente Martin, membre actif du collectif Heroes Del Mare, qui vient en aide aux Harragas en détresse.

Le militant, sur sa page Facebook, raconte les détails de la malheureuse traversée, et les causes qui ont mené à la mort de cette pauvre femme. Selon lui, les deux barques ont quitté Oran aux environs de 22 h. Arrivés au large de la méditerranée, 45 km loin des cotes, les deux skippers ont commencé à réaliser des manœuvres dangereuses. « l’un des bateaux est sauté sur l’autre, indique Francisco, causant une blessure à la tête d’une femme âgée de 29 ». La femme a perdu conscience sur le coup, mais elle n’en est pas morte.

Pour toute réaction, les deux passeurs ont décidé de faire monter les passagers dans l’autre barque, tout en laissant la pauvre femme gisant sur le bateau en rade, tout en lui couvrant la tête. « Cette fille aurait pu vivre… », indique encore Francesco qui déplore que l’appât du gain ait poussé les passeurs à l’abandonner au lieu de la faire parvenir à bon port avec les autres harragas. « S’ils l’avaient ramené à Alméria elle aurait pu survivre », martèle-t-il. Au lieu de sa, elle a été abandonnée, et seule et blessée, elle allait rendre son dernier souffle au milieu de la grande bleue.