Le tribunal de Nanterre a rendu son verdict, Khalifa condamné à 5 ans de prison

Le tribunal de Nanterre a rendu son verdict, Khalifa condamné à 5 ans de prison

Pour banqueroute, dissimulation d’actifs de son groupe, Abdelmoumène Khalifa vient d’être condamné par défaut, par le tribunal de Nanterre à cinq ans de prison ferme et une amende de 375.000 euros.

Jugé en correctionnelle pour délit de pillage organisé de sa société avant sa liquidation, l’ex-Golden boy, extradé de Londres en décembre 2013 et incarcéré à la prison d’El-Harrach en attendant la programmation de son procès par le tribunal criminel de Blida a été reconnu coupable d’avoir « vidé son entreprise de certains de ses actifs les plus significatifs, dont des voitures de luxe, appartements dans les beaux quartiers de Paris et une propriété à Cannes de 35 millions d’euros. Une villa revendue pour la moitié de son prix. Une somptueuse bâtisse où il organisait de fastueuses réceptions. Il y a d’ailleurs fêté le sponsoring de l’Olympique de Marseille.

Tout en sachant qu’il était incarcéré dans son pays et que celui-ci ne peut en aucune manière l’extrader, le tribunal de Nanterre a quand même appliqué la procédure pénale française en lançant un mandat d’arrêt contre lui.

En Algérie, le procès du fils du Malgache Khalifa Laroussi n’est pas encore programmé. Selon le ministre de la Justice, Garde des sceaux, l’instruction se poursuit normalement, selon la procédure. « Il sera public », avait affirmé Tayeb Louh, comme pour couper toute rumeur sur une éventuelle comparution du prévenu à huis clos.

Rappelons que tous les recours qu’il avait introduit auprès de la Cour suprême, immédiatement après son extradition ont été rejetés. Il comparaîtra donc dans un nouveau procès, puisque la procédure de la contumace devient caduque. Le tribunal criminel de Blida reprendra l’affaire depuis le début en convoquant tous les protagonistes, du moins ceux qui sont encore en vie, qui ont comparu en 2007. Toutefois, rien n’a filtré sur ceux des personnes, ou plutôt des hauts responsables de l’Etat en fonction ou pas, qui ont bénéficié du privilège de juridiction et devaient être, de ce fait, entendus par la Cour suprême.

Faouzia Ababsa