Le transport de marchandises dangereuses au centre d’un séminaire à Alger

Le transport de marchandises dangereuses au centre d’un séminaire à Alger

Le transport de marchandises dangereuses a été lundi au centre d’un séminaire international de quatre jours organisé à Alger par le ministère des Transports, en vue de l’adhésion de l’Algérie à l’accord européen relatif au transport international de marchandises par route (ADR).

L’ADR signé en 1957 et regroupant aujourd’hui 48 pays, est un instrument juridique qui réglemente le transport international de marchandises dangereuses par route et vise à assurer le niveau de sécurité le plus élevé possible pour le transport transfrontalier de marchandises dangereuses.

L’objectif du séminaire est d’améliorer et de mettre à jour les connaissances des employés du secteur des transports et souligner l’importance d’adhérer à l’accord ADR pour améliorer la sécurité du transport routier international de marchandises dangereuses de et vers l’Algérie.

De nombreuses communications ont été présentées par des experts européens sur les accidents de transport de matières dangereuses, la réglementation en vigueur et la coopération dans ce domaine pour réduire les accidents.

Différents types de dangers sont définis dans le cadre de cet accord comme les explosifs, les liquides inflammables, gaz inflammables et substances corrosives.

« Pour l’Algérie, il est intéressant d’écouter les expériences des autres pays dans le domaine du transport de marchandises dangereuses, surtout en matière de réglementation afin que l’Algérie puisse adhérer à cet accord (…) il ne s’agit pas de revoir la réglementation en vigueur mais de donner plus d’importance à ce volet au niveau de nos entreprises comme la SNTR ou Naftal », a indiqué le directeur des transports terrestres (DTT) au ministère des Transports, Yacine Krim.

« Il y a encore des accidents dans le transport de matières dangereuses d’où l’intérêt de cette rencontre avec d’éminents experts », a ajouté ce responsable.

Pour José Alberto Franco (Portugal), « l’Algérie est la bienvenue dans notre accord qui concerne dix pays du sud de la Méditerranée surtout que cet accord qui tend à faciliter les échanges internationaux, aura des conséquences importantes en termes de réduction des accidents de la route ».

Cet expert a mis l’accent sur la formation des chauffeurs dans le transport de marchandises dangereuses. « La formation des conducteurs professionnels est essentielle car 75% des accidents de la route sont dus au facteur humain », a-t-il souligné.

Selon les intervenants, les personnes, l’environnement et les économies sont exposés aux risques dus à la nature des produits en fonction de leurs caractéristiques présentées.

« Il est essentiel que les personnes impliquées dans la manipulation des marchandises dangereuses appliquent les normes les plus strictes afin d’éviter tout incident possible ou accident », ont -ils souligné ajoutant que les organes législatifs et les autorités compétentes s’efforcent de protéger les personnes et l’environnement par la mise en œuvre de lois et règlement pertinents.

Au cours de ce séminaire, des exercices pratiques sur le transport de marchandises dangereuses sont prévus dans un site en plein air destiné aux essais spéciaux en coopération avec le ministère des Transports.

Les organismes ciblés par le projet Euromed sont notamment les ministères du Développement industriel, de l’Intérieur, de l’Environnement du Commerce de la Défense nationale, la protection civile …

L’ADR est ouverte à l’adhésion de tous les Etats membres des Nations Unies. cette adhésion n’aura aucune implication financière pour les pays.

Cependant pour les pays exportateurs, l’ADR impose des structures administratives pour la conduite de tests sur les emballages, citernes et véhicules et leur agrément ainsi qu’en matière de formation des conducteurs et des conseillers à la sécurité pour le transport de marchandises dangereuses.