Le trafic humain persiste encore en Algérie, selon le Département US

Le trafic humain persiste encore en Algérie, selon le Département US

L’Algérie est pointée du doigt par le département d’Etat américain pour la persistance sur son sol du phénomène de trafic des personnes.

En effet, dans son rapport mondial 2014 sur la traite humaine à travers près de 200 pays, publié vendredi, le département d’Etat considère que l’Algérie est plutôt un pays de transit et, à un degré moindre, une destination ou un pourvoyeur d’hommes et de femmes soumis au travail forcé ou aux autres formes de trafic humain.

A ce propos, il observe que le plus souvent, des hommes et des femmes venant de l’Afrique subsaharienne entrent en Algérie »volontairement » mais »de manière illégale » et ce, souvent avec l’aide de passeurs dans le but de se rendre en Europe ou dans des pays voisins.

Signalant que les réseaux criminels, qui s’étendent parfois à l’Afrique subsaharienne et en Europe, sont impliqués dans la contrebande et la traite humaine, le rapport précise que les chefs de « villages africains », petites zones habitées par des Subsahariens situées à l’intérieur et autour de la ville de Tamanrasset, pourraient être parmi ceux qui sont responsables de la traite des femmes venant de l’Afrique subsaharienne.

Le département d’Etat note aussi que des hommes d’Afrique subsaharienne, principalement du Mali, sont contraints de travailler comme des domestiques dans des maisons dont les propriétaires leur confisquent parfois leurs documents d’identité, ce qui est perçu comme une méthode de coercition.

Abordant le dispositif législatif national de lutte contre la traite des personnes, le rapport précise que l’Algérie interdit toutes les formes de traite humaine en vertu de l’article 5 de son code pénal adopté en mars 2009.

Néanmoins, poursuit le département d’Etat, l’Algérie »ne dispose pas d’un système efficace » pour recueillir et établir des rapports sur les faits relatifs à la lutte contre la traite humaine.

Par ailleurs, le département d’Etat estime que les lacunes persistent encore en matière de protection des victimes du trafic humain, de leur assistance juridique et d’absence de campagne publique de sensibilisation sur le problème de la traite des personnes.