Le trafic d’armes à partir de la Libye à l’origine de l’escalade terroriste en Tunisie

Le trafic d’armes à partir de la Libye à l’origine de l’escalade terroriste en Tunisie

Le président du mouvement tunisien Nahdha, Rached El Ghennouchi, a affirmé jeudi à Alger que l’escalade terroriste en Tunisie était le résultat “du trafic d’armes à partir de la Libye” et “au reserrement de l’étau” sur les groupes terroristes.

A une question de l’APS sur la situation sécuritaire en Tunisie, en marge de l’ouverture des travaux du 5è congrès du mouvement Ennahda, M. El Ghennouchi a relevé “une vague terroriste résultant du trafic d’armes à partir de la Libye vers la Tunisie et du resserrement de l’étau sur les groupes violents qui a suscité des réactions de la part de ces derniers”.

Il a souligné que la riposte des forces de l’ordre aux opérations terroristes était ferme, ajoutant “la violence en Tunisie n’a pas d’avenir et il ne peut y avoir de révolution violente contre la démocratie”.

Il a, en outre, précisé que “le phénomène de violence en Tunisie est isolé”, avant d’ajouter que son pays s’inspire dans sa politique de lutte antiterroriste de l’expérience algérienne. Pour le président du mouvement Nahdha, la situation politique dans son pays n’est pas satisfaisante, mais “pas inquiétante”.

M. El Ghennouchi a ajouté que “la pratique de la violence peut se manifester dans n’importe quel pays dans le monde”, ajoutant ces groupes ne peuvent représenter une menace pour le régime en place car étant appuyé par une volonté populaire réelle.

En réponse à la presse sur les appréhensions de la Tunisie quant à un éventuel retour des djihadistes Tunisiens de Syrie, il a souligné qu’”elles n’existent pas, mais il y a certainement des risques.

Cependant, a-t-il dit, “la violence en Tunisie est un phénomène isolé”. Il a affirmé que ces groupes “ne jouissent d’aucun soutien populaire, ils sont le résulat d’une réaction à la période Ben Ali (le président déchu)”.

M. El Ghennouchi a souligné, dans ce contexte, que” désormais il n’existe plus aucun pretexte pour verser dans la violence, sinon l’influence de certains groupes terroristes internationaux”.