Le tourisme et l’agriculture pour préparer l’après-pétrole

Le tourisme et l’agriculture pour préparer l’après-pétrole

L’agriculture et le tourisme sont les deux secteurs qui doivent selon les spécialistes être bien pris en charge en termes d’investissements. Il est temps selon eux de voir émerger une économie de l’après-pétrole avec un vaste redéploiement à l’exportation.

Pour Smail Goumeziane, expert financier et économiste « le PCSC qui équivaut à 60 millards de dollars sur la période 2005 à 2009 sont tirés des revenus pétroliers dus au redressement des cours internationaux ». Mais, ajoute-il ces investissements qui captent 35% du PIB devraient laisser la marge de développement à l’industrie et à l’agriculture. « Les autorités ont compris aujourd’hui compris que seuls les secteurs productifs doivent assurer un développement pérenne à condition de les restructurer de fond en comble et de lutter contre l’économie de rente ». Sur ce côté, on assiste à une levée de boucliers sur des filières qui peuvent prospérer. En premier lieu, l’agriculture doit s’articuler autour de 10 filières qui doit-on le rappeler se dessine comme la future carte productive.



L’Etat va mobiliser certes les ressources à travers les crédits bancaires que devront bénéficier les agriculteurs mais d’autres initiatives plus salutaires comme celle du soutien au rendement à l’hectare, la mise en place d’un réseau de corporations professionnelles et la réhabilitation du monde rural autour d’une synergie avec les pôles de développements à constituer. Cependant, des experts notent que le plus important est dans « la gestion de la ressource financière destinée aux programmes agricoles à venir ». Au lieu d’une banque molle et lente dans la mobilisation des crédits et leur redistribution, certains recommandent « la création d’organismes mutualistes et corporatistes en se focalisant sur l’apport contributif des cotisations et le crédit revolving ». C’est une recommandation émise par le CREAD dans une étude publiée en juin 2008 autour du financement de l’agriculture. L’autre secteur mis en jachère depuis longtemps est celui du tourisme. Selon Djamel Zerguine, chef de la division des investissements étrangers à l’ANDI a affirmé dernièrement que « l’Etat va mobiliser 200 milliards de dollars l’horizon 2010 dans le secteur du tourisme ».

Toutefois, les actions les plus significatives telles qu’annoncées par le ministre Rahmani se situent autour de la création de 7 écoles supérieures de tourisme, la création et généralisation des villages touristiques durant toute l’année 2008. D’ores et déjà, il y a la préparation d’un méga-projet touristique à Boudouaou avec un pôle Medi Marina, Medi village et le Medi sports. Un autre projet sous forme de complexe touristique situé dans la ZET de Zéralda prévoit la construction d’une marina, 10 hôtels de 2 à 5 étoiles d’une capacité de 3000 lits. Et l’autre projet plus conséquent est celui de la réalisation d’un village touristique maghrébin de 1070 lits ainsi que des résidences d’une capacité d’accueil de 2630 lits. Du reste, le secteur touristique selon le président du FCE souffre « de lacunes dans les investissements qui ne sont pas de qualité où l’Etat doit intervenir ». Ces faiblesses autour de la prestation de qualité jugée « médiocre », des agglomérations urbaines où l’hygiène et la salubrité des espaces publics font défaut et l’insécurité prend de l’ampleur incitent « l’Etat à corriger ces dysfonctionnements ».