Le tirage au sort pour la répartition des tranches horaires : Election cherche candidats présentables

Le tirage au sort pour la répartition des tranches horaires : Election cherche candidats présentables

On se rappelle de l’édition précédente de la campagne électorale, qui a imprimé les législatives du 4 mai dernier d’une empreinte caractérisée par l’improvisation et un rendement médiatique des candidats somme toute piètre, pour ne pas dire piteux.

La deuxième entame des élections locales du 23 novembre vient d’être lancée. C’est celle du tirage au sort pour la répartition des tranches horaires de diffusion des interventions des partis politiques et des alliances, à travers les médias audio-visuels nationaux en perspective de mener la bataille médiatique dans le cadre de la campagne électorale qui débutera le 29 octobre. La Haute Instance indépendante du surveillance des élections (Hiise), est maintenant en pleine action pour mettre en application ses prérogatives en sa qualité d’autorité politique et technique de ce processus électoral. Seulement, le volet des médias se présente comme élément un peu particulier et complexe, dans la mesure où la prestation médiatique durant la campagne électorale qui précède l’urne est sujette à plusieurs attitudes qui font de cette prestation une sorte de bricolage et de rafistolage médiatique de la part des candidats sous tous les acabits.

On se rappelle de l’édition précédente de la campagne électorale, qui a imprimé les législatives du 4 mai dernier d’une empreinte caractérisée par l’improvisation et un rendement médiatique des candidats somme toute piètre pour ne pas dire piteux. Les médias sont considérés comme une artillerie des plus lourdes dans le domaine politique en général et les élections en particulier. C’est dire que le rôle des médias dans la construction d’une aura politique et la réussite même d’un programme ou d’un candidat dans ce genre de joutes est plus que déterminant et prépondérant.

Ce qui oblige les structures partisanes et institutionnelles à s’impliquer mordicus dans la maîtrise des techniques de la communication, à commencer par la formation des candidats qui devraient être des militants à la base. L’expérience des législatives du 4 mai dernier a montré des anachronismes burlesques en matière de prestation des candidats sur le plan audiovisuel. Une prestation qui dénote l’insouciance des dirigeants des partis politiques vis-à-vis du marketing électoral via une touche médiatique qui vend des candidats potentiellement concurrentiels sur le marché politique en usant de l’éloquence et de la maîtrise des différentes strates de la langue et ses tournures, surtout celle liée à la langue parlée. Quand un fuseau horaire est donné à des candidats qui s’adressent aux citoyens et en même temps un potentiel électoral sans cerner le discours, ni savoir entreprendre les axes de leurs programmes, en les présentant de la manière la plus chaotique sur le plan discursive et communicationnel, ces candidats participent à la dégradation de la pratique politique et font fuir les citoyens quant à une éventuelle participation aux joutes électorales.

Nos candidats ne savent pas parler, pire encore, ils ne savent pas se mettre en valeur devant la caméra, ajouté à cela le déphasage même par rapport à un objectif bien connu, celui d’une campagne électorale qui exige tout de même de vrais préparatifs dans ce sens et ne pas laisser les choses s’exprimer par un simple fait du hasard.

Par rapport à cette question du marketing électoral où la prestation médiatique est mise de l’avant pour faire connaître le programme d’un parti, il faut se rappeler de l’épisode des candidats qui se bousculaient au portillon du l’Entv pour exposer des discours déconnectés de la réalité nationale, pour ne pas dire en contradiction avec les exigences d’une campagne électorale visant à projeter l’avenir du pays. Dans ce sens, on notera l’exemple de la candidate du Parti des travailleurs (PT), El Ouazna Saïdi en l’occurrence, qui a osé se présenter à la télévision en faisant son speech dans le cadre de la campagne électorale des législatives du 4 mai dernier avec un visage crypté (sic).

Le drame dans cette affaire, c’est que cette femme s’est efforcée de demander aux citoyens de choisir sa candidature parce que avec elle le changement sera réalisable et concret.

C’est avec ces candidats que la campagne électorale à pris cause et effet durant les dernières législatives. La campagne électorale des locales du 23 novembre vient de s’esquisser à travers le tirage au sort que la Hiise vient d’opérer hier pour que les partis et les alliances puissent utiliser la brèche médiatique au niveau de l’audiovisuel en guise d’expliquer leur démarche électorale et leur programme politique.L’occasion est là, pour l’ensemble des partis afin de dégager des candidats dignes des enjeux qui se trameront durant les élections locales du 23 novembre prochain.