50 dinars le ticket aller simple. Le prix du ticket du métro d’Alger, qui sera mis en service vers le début du mois de novembre 2011, a été fixé à 50 dinars, annoncent dimanche 25 septembre l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et la société RATP EL Djazaïr. Prix raisonnable? Pas si sûr. Les futurs voyageurs, des petites bourses qui n’ont pas les moyens d’avoir un véhicule ou d’emprunter un taxi, devront donc payer cher mon monter dans le métro d’Alger.
Un communiqué de ces deux entreprises indique que le prix unique, permettant d’effectuer un « aller simple » sur la ligne 1 du métro d’Alger reliant les deux terminus, Grande Poste et Hai El Badr, a été fixé à 50 DA ( 0,50 euros).
Le ticket unique est destiné aux clients qui voyagent occasionnellement. Le tarif d’un ticket 10 voyages, permettant de voyager 10 fois, est fixé à 400 DA (4 euros), soit une réduction de 20% par rapport au prix du ticket unique.
Des abonnements seront également proposés pour des déplacement réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois.

540 DA l’abonnement hebdomadaire
Le tarif d’un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept, est fixé à 540 DA, soit une réduction de 10% par rapport au prix du ticket unique.
« Cet abonnement permet aussi un nombre de voyages illimité pendant sept jours consécutifs », affirment les deux entreprises.
Pour l’abonnement mensuel pour une personne qui ferait un aller retour six jours sur sept chaque semaine pendant un mois, son prix est fixé à 1.820 DA, soit une réduction de 30% par rapport au ticket unique.
1.820 DA l’abonnement mensuel
L’abonnement mensuel permet également un nombre de voyages illimité pendant 30 jours consécutifs.
L’EMA et la société RATP El Djazaïr, qui est chargée de l’exploitation et de la gestion de la ligne Hai El Badr-La Grande poste, indiquent que les détenteurs de ces abonnements bénéficieront d’une technologie évoluée, identique aux grandes métropoles comme Paris, Londres, et Tokyo avec une carte sans contact, personnalisable et rechargeable, qui permet de franchir plus rapidement les lignes de contrôle.
La société RATP-El Djazaïr avait procédé le 8 septembre dernier à la mise en marche de la ligne «1» du métro d’Alger.
Après l’achèvement des phases des essais mécaniques, dynamiques et ceux des différents systèmes, la société RATP-El Djazaïr a procédé, ainsi, à son exploitation non commerciale, une opération qui s’étalera sur quelques semaines, en prévision de sa mise en service effective en novembre prochain.
Durant cette phase de fonctionnement non commercial, dite marche à blanc, la ligne 1 transporte déjà un nombre limité de passagers qui sera augmenté progressivement en prévision de sa mise en service effective, notamment durant les trois dernières semaines de cette étape.
Trop cher le ticket
Trop cher le ticket de métro ? Si le prix d’un billet aller-simple de 50 dinars, cela suppose que l’usager qui doit emprunter le métro sur un trajet aller-retour devra donc débourser le double, c’est-à-dire 100 dinars.
Sachant que le SMIG en Algérie est de 15 000 dinars, compte tenu du fait que les futurs usagers du Métro sont ceux qui ne possèdent pas de voitures, le prix du ticket devient simplement prohibitif, sinon excessif.
Chantier lancé au début des années 1980
Lancé au début des années 1980, le métro d’Alger avait été suspendu pendant plusieurs années voire totalement mis à l’arrêt, avant d’être relancé au milieu des années 2000.
Le projet aurait coûté 90 milliards de DA sans inclure les travaux d’extension dont une bonne partie a été déjà engagée et qui devraient porter à 139 milliards DA son coût total.
La sécurité du métro sera assurée par 800 personnes entre policiers et agents de sécurité.
D’une longueur initiale de 9,5 km, le métro desservira dix stations implantées dans les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-centre. Le projet comprend plusieurs extensions en vue d’atteindre, en 2020, un réseau de 40 km allant de Dar El Beida à Draria.