Animant, en compagnie de la romancière Leila Asslaoui, une conférence dans le cadre du « café littéraire » créé au théâtre régional « Abdelkader Alloula » d’Oran, M. Ziani a fait savoir que le théâtre dispose aujourd’hui d’un public qui a, toutefois, régressé dernièrement, déclarant « auparavant, il y’avait un grand public qui nous débattait sur des questions techniques dont la lumière et l’espace ».
Le metteur en scène de la pièce théâtrale « Bahidja » produite cette année, adaptée du roman de Leila Asslaoui intitulé « Sans voile et sans regret », a estimé nécessaire le retour d’un tel public qui incite à la création de grandes oeuvres théâtrales.
Le même réalisateur a appelé à la mise en place de stratégies pour relancer le théâtre algérien en renforçant la formation et en s’intéressant à l’expression corporelle sur scène surtout pour les jeunes comédiens.
La romancière Leila Assaloui a salué l’adaptation de son ouvrage en oeuvre théâtrale, soulignant que son roman est un témoignage vivant du drame de la décennie noire.

Elle a affirmé que son histoire est inspirée de faits réels, sauf qu’elle a changé les noms de personnages et de régions, exhortant les écrivains et les dramaturges à s’investir dans les oeuvres littéraires et artistiques abordant la mémoire nationale afin de contribuer à éclairer la lanterne des générations futures et à l’écriture de l’histoire.
La pièce « Bahidja » sera reproduite samedi soir au TRO « Abdelkader Alloula » après avoir été présentée à Alger.
Les rencontres du « café littéraire » du Théâtre régional d’Oran se tiennent une fois par mois, en présence d’artistes, romanciers et intellectuels. Le TRO oeuvre à l’ouverture d’une médiathèque pour reproduire des oeuvres du TR d’Oran et du Théâtre national algérien (TNA) devant des chercheurs et des universitaires.
Il s’agit d’un total de 98 pièces, a indiqué le directeur du TRO, Mourad Senoussi lors de cette rencontre.