Le centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO) n’offre plus de test de sérologie depuis plus de 10 jours, apprend-on de sources proches de cet établissement hospitalier.
L’absence de ce test est due, révèle-t-on de mêmes sources, à l’indisponibilité des réactifs pour le dosage essentiel devant le faciliter.
Cette situation constitue donc un fardeau supplémentaire qui vient accentuer encore plus la souffrance des malades qui endurent déjà de multiples problèmes au sein de cet hôpital appelé à gérer des centaines de cas mensuellement. «Un patient, qui nécessite une opération chirurgicale, a automatiquement besoin d’un test de sérologie afin d’éliminer tout risque avant l’opération.
Même les donneurs doivent eux aussi faire subir ce test obligatoire», nous révéla un médecin. «Dans le cas actuel, les malades ainsi que les donneurs de sang sont obligés de solliciter les laboratoires privés pour subir ce test et revenir à l’hôpital. Cette démarche est contraignante, car elle remet une couche supplémentaire sur les mauvaises prestations sanitaires au sein de cet hôpital», a déclaré notre interlocuteur. La sérologie est l’étude des sérums et des variations ou des modifications de leurs propriétés durant l’évolution de la maladie.
Elle consiste surtout, via ce qu’on appelle communément une analyse de sang, à mettre en évidence des indices de présence de pathogènes dans l’organisme au moyen de différents tests. La sérologie est donc liée à l’étude des immunoglobulines du sérum sanguin ou d’autres liquides organiques. Elle est utilisée comme outil diagnostic, comme outil de dépistage (SIDA, Hépatite, etc.), comme outil épidémiologique et de plus en plus éco-épidémiologique. En dépit des efforts considérables consentis par les pouvoirs publics dans l’amélioration des prestations au niveau des hôpitaux, le CHUO démontre une illustration d’un échec permanent du système de santé.
Pannes du matériel médical, épuisements inexpliqués des stocks de médicaments et autres traitements importants et une passivité incompréhensible des responsables de la direction de la santé de la wilaya aux yeux de simples citoyens. Une situation qui a poussé des centaines de malades à bouder ce centre hospitalier censé offrir des soins médicaux gratuits, alors que le patient est souvent appelé à faire ses analyses médicales et acheter ces médicaments à l’extérieur de l’hôpital.
S. Ourabah