Abdelaziz Bouteflika veut garder le cap de la réconciliation nationale malgré la persistance des actes terroristes.
Dans un message lu en son nom, hier à Alger, par son représentant personnel, Abdelaziz Belkhadem, le président de la République a réitéré son option de poursuivre la politique de la réconciliation nationale, couplée à une lutte antiterroriste sur le terrain.
«Il s’agit pour nous de réunir les conditions propices au développement en donnant une chance à ceux qui se sont égarés pour s’être trompés de repères religieux ou pour avoir été trompés par des mercenaires qui professent le crime organisé et la destruction de la société algérienne pour des raisons aussi abjectes que douteuses», a en effet écrit le chef de l’Etat à l’occasion de la célébration du double anniversaire du 20 Août, dont les festivités se sont déroulées dans la capitale.
Plus loin, Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé que «cette main est encore tendue compte tenu des convictions religieuses de notre peuple, de ses responsabilités historiques et de ses choix stratégiques».
Sauf que le président de la République n’a pas oublié que plusieurs terroristes, qui continuent de sévir, ne veulent pas déposer les armes.
Contre ces derniers, il a encore une fois brandi la menace : «L’Etat reste fermement déterminé à faire face, avec toute la rigueur qui s’impose, à ceux qui ont dévié du chemin tracé par la nation, ceux-là même qui refusent la main tendue en déniant à la nation le droit de vivre dans la sécurité et la quiétude et en empruntant les voies de la désobéissance et du crime».
Le président Bouteflika, qui qualifie les terroristes de «horde de renégats», selon l’APS, estime encore que le chemin pris par les groupes terroristes est voué à l’échec.
«Ces voies mèneront [les terroristes] assurément à leur perte et, pour preuve, les actes terroristes sanglants et isolés confirment si besoin est que le terrorisme est en déclin devant les frappes de l’Armée nationale populaire, des services de sécurité mais surtout devant le rejet par une nation tout entière, à sa tête prédicateurs, faqih et hommes de religion, de ses actes abjects», a-t-il encore dit dans ce sens.
De plus, le chef de l’Etat a rappelé que les «choix stratégiques» tels que la réconciliation nationale ont été tranchés par «les urnes», allusion faite, bien entendu, aux référendums de septembre 1999 portant sur la concorde civile et de septembre 2005 portant charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Revenant sur l’événement du jour, c’est-à-dire la célébration de la journée du 20 Août -la dépêche de l’APS évoque uniquement le 20 Août 1955- le chef de l’Etat a indiqué que c’était ce jours-là que le peuple algérien avait «dit son dernier mot».
Ali Boukhlef