Le terrorisme « résiduel » des maquis algériens

Le terrorisme « résiduel » des maquis algériens
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Le panneau a été planté au bord de la route, côté précipice, et se découpe sur les sommets du Djurdjura. En cette fin novembre, les premières neiges tombent dru, dans un vent glacial, sur cette chaîne de montagnes de la Kabylie, dans le nord-est de l’Algérie. La route serpente au milieu d’une dense végétation de pins.

Les voitures se font rares, les villages, plus encore. A 1 500 mètres d’altitude, le complexe touristique de Tikjda, bâtiments ocre à l’architecture de station de sport d’hiver, est quasiment vide en attendant la haute saison. Seule la caserne militaire installée en face donne un peu de vie à l’ensemble.

Le 21 septembre 2014, à 25 kilomètres de ce barrage, Hervé Gourdel se faisait enlever puis décapiter par un groupe se réclamant de l’organisation Etat islamique (EI), les « soldats du califat ». Le guide de montagne français, originaire de Nice, était venu marcher dans cette région prisée par les Algériens pour ses chemins de randonnées. Pour le retrouver, l’armée avait lancé une immense battue. Son corps avait été découvert non de loin de là, près de trois mois plus tard. Sa tête n’a jamais été retrouvée, dans cette région difficile d’accès, l’un des principaux foyers persistants de terrorisme en Algérie.

« Ils n’ont jamais été totalement éradiqués »

« Ils se déplacent par tout petits groupes, de deux ou trois, et sont très difficiles à repérer », confirme Madjid, emmitouflé dans sa parka. L’homme d’une quarantaine d’années, au regard toujours un peu inquiet,…