Le terrain du stade Almahoro très détérioré

Le terrain du stade Almahoro très détérioré

Que c’est loin, 2009 ! Autant le Rwanda a connu un essor économique et social indéniable depuis la confrontation entre les sélections rwandaise et algérienne en mars de cette année-là, autant la pelouse de son stade national, Almahoro, s’est délabrée au fil du temps. Alors qu’elle était comparée à celle du stade Wembley en 2009, elle est actuellement très détériorée et il est même à craindre qu’elle pénalise les Verts dimanche prochain.

Des bosses, des trous, des parties desséchées et même de la terre

Hier, nous avons pu pénétrer sur le terrain du stade Almahoro et ce que nous y avons vu fait peur. Non seulement il y a des trous et des bosses un peu partout, mais il y a même des parties complètement jaunies tellement elles sont desséchées. Preuve qu’il y a longtemps que la pluie ne l’a pas arrosé. Plus même, il y a des endroits où il n’y a pas de gazon et où il y a carrément de la terre. Visiblement, le terrain est plus détérioré que celui de Porto-Novo où les Verts ont joué dimanche passé.

Le climat sec et l’élimination de la sélection rwandaise en sont les causes

Il y a deux causes à cette situation. La première est que la saison des pluies est terminée et le pays vit une saison aride caractérisée par un ton sec et très peu de précipitations. Du coup, la pelouse du stade ne prend pas assez d’eau, ce qui assèche, voire tue le gazon. La deuxième est que les responsables de la Fédération rwandaise de football ne sont pas motivés par l’entretien du gazon, vu que leur sélection n’a plus rien à espérer dans les éliminatoires pour la Coupe du monde, ce qui fait que le stade connaît un certain laisser-aller. La preuve, nous sommes entrés au stade et avons pénétré directement sur le terrain sans que personne ne nous arrête ou ne demande après notre identité.

Ce terrain n’arrange pas le jeu des Verts

Un agent d’entretien que nous avons trouvé sur place n’a pas voulu se montrer alarmiste. «D’ici dimanche, la pelouse sera retapée et elle sera praticable», nous a-t-il assuré. En attendant, les Verts et Vahid Halilhodzic doivent se faire du souci. Ils veulent gagner contre le Rwanda pour consolider leurs chances de se qualifier et ont besoin donc d’un terrain souple et praticable pour développer leur jeu. Finalement, leur arrivée à Kigali jeudi soir sera très utile. Elle pourrait leur permettre de bénéficier de deux séances d’entraînement sur le terrain principal et, ainsi, s’y habituer, si toutefois la Fédération, rwandaise de football consent à lui faire une fleur puisque la réglementation de la FIFA prévoit une seule séance seulement sur le terrain principal.

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Richard Tardy (DTN du Rwanda) : «Vous verrez un Rwanda différent de celui que l’Algérie a battu à Blida»

Les supporters du Mouloudia d’Alger se souviennent certainement du passage du technicien français Richard Tardy au club, lui qui avait été l’adjoint de Robert Nouzaret en 2005. Limogé à la fin du mois de décembre de la même année, Tardy a bien roulé sa bosse, jusqu’à atterrir à la tête de l’équipe U17 du Rwanda en 2010. Un an plus tard, le voilà nommé à la tête de la DTN. Profitant de notre présence ici à Kigali, on s’est rendus au siège de la Fédération rwandaise, hier après-midi, où le coach français nous a gentiment accueillis pour nous accorder cette interview et nous faire découvrir cette mystérieuse sélection du Rwanda.

Dites-nous tout d’abord, comment avez-vous atterri au Rwanda ?

Au départ, j’avais pris en main la sélection U17 du Rwanda que j’ai réussie à conduire jusqu’en finale de la CAN U17 en 2011. Par la suite, le président m’a sollicité pour encadrer les entraîneurs locaux ici et m’a désigné à la tête de la DTN.

Ce challenge vous plaît-il ?

Oui, très bien pour le moment. Le pays est agréable et il y a un vrai projet sportif qui est en train de se construire. Quand on m’a proposé le poste ici, je venais de quitter l’AS Saint-Étienne où j’avais dépanné mon ami Christophe Galtier, qui n’avait pas à cette époque les diplômes requis. J’ai accepté le challenge et j’ai voulu relever ce gros défi.

Vous connaissez assez bien l’équipe première du Rwanda. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur cette équipe, elle qui demeure assez méconnue du public algérien ?

C’est une équipe méconnue, certes, mais je peux vous dire qu’il y a une réelle volonté ici de la rajeunir et de faire appel à beaucoup plus de joueurs locaux. Cette équipe était entraînée durant deux ans par un coach serbe, Michu, qui est parti il y a quelques mois en Ouganda. Après son limogeage, la fédération a décidé de confier les rênes de l’équipe à son adjoint. On lui a donné la chance et ça a l’air de payer. Actuellement, l’objectif est de bien terminer ces éliminatoires et préparer le match du CHAN contre l’Ethiopie, prévu en fin de juin.

C’est donc la même équipe qui va jouer le CHAN ?

Oui. L’équipe du Rwanda actuelle est composée de beaucoup de joueurs locaux. On a quatre joueurs professionnels seulement. Notre but est de mettre en place une équipe compétitive qui pourra se qualifier à la prochaine phase finale du CHAN et qui représentera dignement le pays lors de l’édition de 2016 que le Rwanda organisera.

Le résultat nul décroché par le Rwanda au Mali a surpris plus d’un. Vous attendiez-vous à ce résultat ?

Je peux vous dire que même les Rwandais ici ont été surpris par ce résultat, car ils pensaient que leur équipe allait perdre. La sélection a bien joué et aurait pu même l’emporter, n’était ce but égalisateur en fin de match. Je pense aussi que les Maliens nous ont un peu pris de haut et cela a motivé davantage nos jeunes joueurs. Le Rwanda dispose d’une équipe très jeune, mais qui a beaucoup de talent.

Le sélectionneur du Rwanda a déclaré que, face à l’Algérie, son équipe visera une nouvelle fois la victoire. Qu’en pensez-vous ?

C’est évident que le Rwanda visera à gagner ce dimanche. Elle jouera à domicile, devant ses supporters, et l’objectif sera si possible de prendre les trois points. On sait que la mission ne va pas être facile, devant une coriace équipe d’Algérie, mais tout est possible en football.

Avec quel état d’esprit évolueront les joueurs rwandais lors de ce match, sachant qu’ils sont d’ores et déjà éliminés de la qualification pour le Mondial ?

Vous savez, chaque match a son importance. C’est vrai que le Rwanda est déjà éliminé, mais cela ne veut pas dire que ce dimanche, ses joueurs vont jouer facile. Bien au contraire. Il y a beaucoup de jeunes joueurs dans cette équipe et tous voudront se mettre en évidence et briller. Le Rwanda jouera libéré et sans pression et cela pourrait faire la différence.

Le public viendra-t-il en masse, selon vous, pour suivre les débats de cette rencontre ?

Je pense que oui. Le public ici est passionné et il est clair que le match nul ramené de Bamako, le week-end dernier, va inciter les fans à se déplacer en masse pour encourager leurs joueurs. N’oubliez pas que ça sera la dernière fois que le Rwanda jouera à domicile et cela va encourager aussi les supporters à venir au stade.

Pensez-vous que l’Algérie a les moyens de gagner ici à Kigali ?

On verra dimanche. Ce que je peux dire, c’est qu’on espère assister à un bon match. Pour le Rwanda, même s’il y a défaite au bout, ce ne sera pas la fin du monde. Perdre face à l’Algérie, qui demeure actuellement l’une des meilleures nations africaines, ne sera pas une honte.

Quels sont les points forts et faibles de cette sélection rwandaise, selonvous ?

(Rires) Ne comptez pas trop sur moi pour vous répondre. Ce que je peux vous dire, c’est que ce sera une autre équipe que celle que l’Algérie a battue il y a un an à Blida.

La pelouse est dans un état lamentable. Cela risquerait de gâcher ce match…

Ne vous inquiétez pas : elle sera prête pour ce dimanche. Ce qui est certain, c’est qu’elle est meilleure que celle de Porto-Novo où l’Algérie a évolué la semaine passée.

Entre le Mali et l’Algérie, qui voyez-vous terminer en tête du groupe ?

Je pense que l’Algérie a une longueur d’avance et aussi un calendrier favorable par rapport au Mali. Il faudra se montrer prudents, d’autant qu’il reste encore deux matchs à jouer.

Suivez-vous toujours l’actualité du Mouloudia d’Alger ?

Absolument ! Je sais qu’il y a eu récemment beaucoup de changements à la tête de la direction et je suis ravi que le club dispose enfin de moyens financiers nécessaires. Ça m’arrive de parler du Mouloudia avec Nouzaret et de nous remémorer nos beaux moments là-bas, même si ça s’était assez mal terminé avec l’ancienne administration.

Avez-vous eu des contacts pour revenir au club

Il y a trois ans, Badji (manager de l’équipe à l’époque, ndlr) m’avait appelé pour me proposer de revenir. J’ai discuté un moment avec un certain Ghrib, mais les choses n’ont pas évolué par la suite. Qui sait ? Peut-être que je reviendrai un jour ? J’ai passé de bons moments dans ce club qui mérite d’avoir une grande équipe.

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Le Rwanda, un pays propre, pacifique et agréable à vivre

Les Verts, qui se rendront aujourd’hui à Kigali, découvriront un pays merveilleux avec un peuple hospitalier et pacifique. C’est l’impression que nous avons pu avoir sur place ici à Kigali, une capitale qui compte 1 million d’habitants. Avec un peu plus de neuf millions d’habitants, ce pays appelé aussi le Pays de milles collines est répertorié parmi les plus  sécurisés et les plus propres en Afrique, et ce, malgré les récents et malheureux souvenirs de la guerre civile et des génocides qu’à connus cette population, en 1994.

Une dizaine d’Algériens vivent à Kigali

D’après notre petite enquête, ce pays ouvert au tourisme ne compte pas beaucoup d’Algériens qui résident dans la capitaine rwandaise, Kigali. Interrogé par nos soins, un émigré de chez nous a appris que les Algériens n’étaient pas nombreux ici. Il nous a confié qu’ils étaient une dizaine. La majorité d’entre eux exercent le métier de médecin, ou se sont investis dans le commerce.

Le thé, le café et les mines : les premières ressources du pays

A l’instar de plusieurs Etats africains,  le Rwanda reste un pays  riche en ressources naturelles.  Ainsi, le thé, le café et les mines sont les principales richesses  de cet Etat qui s’appuie aussi beaucoup sur le tourisme pour développer son économie.

Voilà pourquoi le Rwanda est devenu un pays anglophone

Le Rwanda est devenu récemment anglophone pour des raisons géopolitiques. En effet, après avoir été pendant longtemps considéré comme un Etat francophone, les Rwandais sont passés au mode anglophone pour se démarquer de la Belgique et la France, soupçonnés directement dans les derniers génocides qui ont  plongé le Rwanda dans le chaos.

Kigali se situe à 1500 m d’altitude

La capitale du Rwanda est située à 1500 mètres du niveau de la mer. C’est dire que l’altitude est bien élevée. Ce qui pourrait constituer un autre handicap pour les Verts, même si au Rustenburg, une ville située à pareille altitude, les camarades de Mehdi Lacen n’ont pas trop souffert de cela C’est ce qui explique, pour rappel, la décision du coach Vahid Halilhodzic d’avancer le départ à Kigali d’une journée. Prévu pour demain vendredi, le dépar de la délégation de l’EN s’effectuera aujourd’hui à bord d’un vol spécial.

La vie n’est pas trop chère

Il va sans dire que dans un pays en plein essor économique, le mode de vie au Rwanda reste supérieur par rapport à plusieurs pays d’Afrique. Les gens ici vivent bien. Cela ne signifie pas que la pauvreté n’existe pas mais relativement à d’autres nations, le Rwanda reste bien classé dans ce registre-là.

Une délégation de la FAF déjà en place

Afin d’assurer le meilleur séjour aux joueurs de l’EN, la FAF a envoyé en éclaireur une délégation composée de cinq personnes à Kigali. Ainsi, en plus de Djahid Zefzef, Farid le cuisinier, Brahim Benyacine l’administrateur et deux agents de sécurité sont arrivés ce mercredi en terre rwandaise.

L’ambassadeur de l’Algérie en Ouganda à l’accueil

Ce jeudi, les Verts seront accueillis par l’ambassadeur de l’Algérie en Ouganda. Ne disposant pas d’ambassade à Kigali, c’est son Excellence l’ambassadeur de ce pays voisin du Rwanda qui se rendra à l’aéroport pour accueillir la délégation algérienne.