Après plusieurs jours marqués par un temps instable et des pluies diluviennes, la météo commence enfin à se stabiliser ce week-end. Ce samedi 17 mai, une accalmie s’installe sur plusieurs régions du pays, avec un retour progressif du soleil, notamment sur le littoral. Toutefois, certaines régions restent sous vigilance en raison d’un risque persistant de pluies orageuses.
L’Office National de la Météorologie (ONM) a émis un bulletin de vigilance jaune pour « pluie » et « orage », concernant plusieurs wilayas de l’intérieur est et du sud-est du pays. Cette alerte météo concerne les wilayas de Tamanrasset, Djanet, Illizi, Oum El Bouaghi, Tébessa, Batna, Sétif et Khenchela.
Météo Algérie : quel temps fera-t-il ce samedi 17 mai ?
Selon les prévisions de Météo Algérie, les régions côtières profiteront d’un temps généralement ensoleillé, avec des températures agréables oscillant entre 23 et 31 °C. En revanche, l’intérieur du pays et les Aurès connaîtront encore des averses orageuses, avec des températures comprises entre 21 et 30 °C. Le vent soufflera localement en rafales, atteignant jusqu’à 40 km/h.
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Dans le grand sud, la situation reste plus agitée. Des orages sont à prévoir sur l’extrême sud du pays, en particulier dans les zones montagneuses du Hoggar et du Tassili. Les températures grimperont entre 31 et 42 °C, accompagnées de vents pouvant souffler jusqu’à 50 km/h, rendant certaines zones désertiques particulièrement instables.
Malgré une nette amélioration sur plusieurs fronts, les services de l’ONM appellent à la vigilance, notamment dans les wilayas encore concernées par les alertes. Il est recommandé de suivre régulièrement les mises à jour de Météo Algérie et de respecter les consignes de sécurité, en particulier pour les déplacements en zone montagneuse ou désertique.
Climat en Afrique : le continent sous pression face aux dérèglements extrêmes
Inondations dévastatrices, sécheresses prolongées, vagues de chaleur étouffantes… Le changement climatique frappe l’Afrique avec une intensité croissante, menaçant directement la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau, la santé publique et les moyens de subsistance de millions de personnes. C’est le sombre constat dressé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son dernier rapport sur l’état du climat en Afrique pour l’année 2024.
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Au fil des saisons, les aléas climatiques se multiplient et s’intensifient. Au Soudan du sud, par exemple, des inondations répétées ont emporté bétail et récoltes, privant des milliers de familles de leurs seules ressources. Le bétail, bien plus qu’un simple moyen de subsistance, occupe une place centrale dans les traditions culturelles, notamment pour les mariages ou les rites ancestraux. Ces pertes entraînent un effondrement économique, mais aussi culturel.
Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. En Afrique de l’ouest, des pluies diluviennes ont affecté près de quatre millions de personnes, alors qu’au nord du Nigeria, des inondations ont tué 230 personnes, déplacé 600 000 habitants et gravement endommagé les infrastructures de santé et d’accès à l’eau.
Hausse record des températures !
L’OMM tire également la sonnette d’alarme sur la hausse des températures. En 2024, la température moyenne en Afrique s’est élevée de 0,86 °C par rapport à la période de référence 1991-2020. L’Afrique du nord enregistre la plus forte augmentation avec +1,28 °C, faisant d’elle la sous-région la plus exposée au réchauffement.
L’océan Atlantique et la Méditerranée n’ont pas été épargnés, avec des pics de chaleur marine jamais atteints auparavant. Ces vagues de chaleur marine affectent gravement les écosystèmes côtiers et la pêche, un secteur vital pour des millions d’Africains.
En Afrique australe, les pays comme le Malawi, la Zambie ou le Zimbabwe subissent de longues périodes de sécheresse. En Zambie et au Zimbabwe, les récoltes de céréales ont chuté de 43 % à 50 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, aggravant une insécurité alimentaire déjà critique.
Changements climatiques en Afrique : une urgence à prendre au sérieux
L’Afrique paie aujourd’hui le prix fort du réchauffement climatique, sans en être le principal responsable. La majorité des émissions responsables proviennent des pays industrialisés, mais le continent africain reste en première ligne des catastrophes.
« L’Afrique est confrontée à une facture climatique exorbitante, tout en luttant déjà contre une instabilité économique chronique », rappelle l’OMM. Pour éviter une catastrophe humanitaire à grande échelle, les experts appellent à renforcer massivement les investissements dans les systèmes d’alerte précoce, l’adaptation et la résilience locale.