Au sixième jour de l’offensive militaire, enclenchée sur les plus importants maquis de la Kabylie, allant de Mizrane et Sidi Ali Bounab dans la wilaya de Tizi Ouzou jusqu’aux denses forêts de Beggasse et de Djerrah situées aux limites frontalières entres les deux wilayas de Boumerdès et sa voisine Bouira, les milliers de soldats de l’ANP, qui y ont prit part, maintiennent toujours la pression sur les groupes terroristes armés qui sont pris au piège dans ces montagnes.
Même si pour l’heure, aucune information précise n’a encore filtré sur cette offensive, et le silence radio des services de sécurité autour de l’opération, les quelques bribes d’informations que nous avons réussi à vérifier auprès des sources généralement bien informées, indiquent que les résultats réussis jusque là par les forces de sécurité sont plus qu’encourageants.
Nos sources parlent de plus de vingt sanguinaires abattus et d’importantes casemates détruites ; parmi les terroristes éliminés, figureraient d’importants chefs terroristes dont l’émir national Droudkal.
Le fils de l’ancien numéro deux du parti dissous, le FIS, en l’occurrence Ali Belhadj, aurait déclaré à un confrère, qu’il a été passé au test ADN par les services de sécurité qui se sont rendus chez lui il y a deux jours, et ce pour le comparer avec celle d’un terroriste éliminé dans cette opération, que les services de sécurité soupçonnent être son fils, lequel avait rejoint les groupes armés durant l’année 2007.
Par ailleurs, plusieurs ratissages de grandes envergures sont lancés ici et là à travers les wilayas de Bouira, Béjaïa et Bordj Bou Arréridj. Ces opérations selon des observateurs de la scène sécuritaire en Kabylie, ont pour but d’empêcher les terroristes de s’infiltrer dans ces régions dans le cas où ils réussissent à s’échapper du forcing que leurs imposent les services de sécurité à la faveur de ladite offensive.
Mais, selon nos interlocuteurs, cette probabilité est à écarter car les militaires sont déterminés à ne plus lâcher prise jusqu’à l’anéantissement totale des sanguinaires qu’ils ont pris au piège, ce que confirme le nombre important de soldats qui y ont prit part, ainsi que les gros moyens utilisés telle que l’artillerie lourde, les hélicoptères de combat et les engins de travaux publics. Selon d’autres sources, deux généraux de l’armée nationale populaire dirigent ces offensives.
La gendarmerie et la Sûreté nationale de cette région participent quant à elles par le quadrillage et la surveillance de tout les accès menant à l’extérieur. Dans la wilaya de Bouira, d’Est en Ouest, notamment le long de l’axe autoroutier qui traverse la région, nous avons remarqué une grande présence de ces deux services qui multiplient depuis le déclenchement de l’offensive des rondes d’inspection et des barrages de contrôle.
Afin d’éviter toute communication entres les groupes de sanguinaires et prévenir des actes terroristes, les trois opérateurs de la téléphonie mobile sont brouillés depuis le déclenchement de ces opérations. Les réseaux de ces opérateurs ne fonctionnent qu’en début de soirée à partir de 19h pour être brouillés dès 5h du matin et cela depuis six jours.
Ce qu’il faut cependant souligner est que tous les yeux de la population de cette région sont braqués sur ces offensives ; tout le monde tente d’avoir des informations et ainsi la polémique s’est installée. Les habitants des localités reculées ont été contraints de suspendre tous les travaux de la terre, ce qui a interrompue la cueillette des olives qui bat habituellement son plein en cette période.
Omar Soualah
