Déjà loin d’être rentable, le téléphérique d’Oran est à l’arrêt depuis quelques jours, à la grande déception des quelques usagers notamment en ces vacances scolaires.
Que cache cette décision ? Difficile de répondre car selon certaines indiscrétions, cet arrêt n’est que temporaire et sa reprise est tributaire d’une décision du ministère des Transports en tant que tutelle de l’Etablissement des transports d’Oran (ETO).
Mais pour les citoyens et notamment ceux qui veulent profiter de cette halte scolaire pour profiter de la vue splendide qu’offre le site de Bel Horizon, cette mesure est injustifiée et pénalisante du fait que les familles oranaises sont lésées en matière d’aires de détente.
En revanche, certains citoyens plus avertis estiment que cet arrêt n’est que le prélude à son abandon car sa reprise dépend en grande partie de l’exploitation efficiente du site du Murdjadjo à travers des investissements portant sur des infrastructures de services, étant donné que les habitants des Planteurs, notamment ceux avoisinant la station intermédiaire Si Salah, ne l’empruntent que rarement vu que le prix de 30 DA est jugé cher.
Depuis sa remise en service en 2007, à l’issue de la réfection des télécabines par une entreprise helvétique, qui aura coûté la bagatelle de 5 millions de dinars, le téléphérique d’Oran demeure encore loin de sa rentabilité commerciale.
L’APC d’Oran a également dépensé d’importantes sommes pour réhabiliter la station de Si Salah aux Planteurs, qui a été saccagée lors des années 90.
Pour sa gestion, il a été décidé unilatéralement, de la confier à l’Entreprise des transports d’Oran qui pourtant n’avait qu’une année d’existence, alors que ses responsables avaient décliné l’offre en raison de la non rentabilité de l’équipement.
L’ETO, malgré son statut d’EPIC, avait subi cette décision et a pris en charge le personnel affecté au niveau des deux stations terminus du Murdjadjo et de la place Bendaoud. Pourtant, la réalisation de ce téléphérique devait être accompagnée par l’aménagement du site du Bel Horizon.
La réfection des télécabines a été assurée par une entreprise suisse pour un montant de 5 millions de dinars. En somme, une autre bévue des gestionnaires de la ville qui ont réalisé le projet en même temps que l’évacuation de tout le site des Planteurs était à l’ordre du jour depuis des années.
K.Z
