Le syndicat des postiers décide de passer à l’action pour dénoncer la déliquescence d’Algérie Poste et les atteintes aux libertés syndicales.
Le conseil national provisoire du syndicat des postiers a tenu sa réunion le 7 novembre, dans le but d’examiner la situation qui prévaut en sein d’Algérie Poste. Selon le communiqué qui a sanctionné la réunion, « les débats ont été très vifs mais enrichissants ».
La première partie de la réunion a été consacrée aux questions organiques avec le renouvellement de la composante du conseil national et l’entérinement de l’adhésion du SNAP à la CGATA (Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie). La deuxième partie de la réunion quant à elle , a porté sur la situation des postiers et d’Algérie Poste , qualifiée de « critique ».
Cette situation critique, telle que décrite dans le communiqué se décline par ce qui est considéré comme « l’incurie de la direction générale et des pouvoirs publics face à la déliquescence qui règne à Algérie Poste ». Par « le mépris affiché envers les postières et les postiers et la sourde oreille appliquée vis à vis de leurs préoccupations socioprofessionnelles légitimes ».
Par enfin « le bridage du champ des libertés syndicales et des persécutions dont été victimes les membres du SNAP ». Suite à quoi décision est prise à l’unanimité des participants « de sortir de l’expectative et que désormais le temps est à l’action ». Il s’agira selon les membres du SNAP de « de redonner aux travailleurs d’Algérie Poste toute latitude d’agir pour garantir leurs intérêts moraux et matériels ».
Première action inscrite sur les tablettes et à l’unanimité : organisation de sit-in périodiques, à raison d’un sit-in par mois, devant le siège du ministère du travail jusqu’à l’obtention du récépissé d’enregistrement du SNAP ». Ce syndicat toujours non reconnu par l’administration appelle les postiers « à bannir le spectre de la résignation et à se mobiliser pour faire valoir leurs droits légitimes ». Et leur demande surtout de se préparer « à mener une action d’envergure d’ici la fin de l’année dans l’éventualité où leurs revendications ne sont pas satisfaites ».