Le syndicat des magistrats lance un nouvel appel à Bensalah

Le syndicat des magistrats lance un nouvel appel à Bensalah
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Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le Syndicat national des magistrats (SNM) a lancé un nouvel appel au chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, lui demandant d’intervenir dans le bras de fer qui l’oppose à Zeghmati.

« Nous lançons un appel pressant au chef de l’État, en sa qualité de président du CSM, pour intervenir afin de trouver une solution rapidement aux décisions individuelles qui ont visé la stabilité du pouvoir judiciaire et ses adhérents, et pour couper court à toutes les spéculations malveillantes qui ont pour but d’induire en erreur l’opinion publique », lit-on dans le communiqué du syndicat.

Le SNM affirme que ses revendications s’inscrivent principalement dans le renforcement de l’État de droit qui est aussi une revendication populaire et officielle.

« la situation actuelle est la résultante de ce qu’a subi le pouvoir judiciaire durant les deux dernières décennies, à travers notamment, la marginalisation voulue et étudiée de ce secteur vital pour le pays ainsi que l’abandon de son principal acteur qui est le juge, du fait de sa privation du principe d’indépendance individuelle et institutionnelle qui lui permettent de jouer son rôle qui est de trancher dans les conflits et protéger les droits et libertés fondamentales des individus », rappelle le syndicat dans le communiqué.

LG Algérie

« Dans cette phase importante de l’histoire de l’Algérie, les juges n’ont pas tourné le dos aux revendications « légitimes » du peuple algérien qui aspire au changement, et qu’ils ont soutenu le peuple sachant qu’ ils sont des enfants du peuple et qu’ils rendent leurs verdicts en son nom », affirme le SNM.

« Certaines sont de l’ordre de l’urgent, tandis que d’autres doivent être traitées à court et à moyen terme. C’est cette liste a été avalisé par le conseil national du syndicat lors de sa réunion les 20 et 21 septembre 2019. Qu’elle ne fut la surprise de la majorité écrasante des magistrats de voir ces revendications ignorées. Ils ont même constaté que leur situation a empiré à l’occasion de l’annonce le 24 octobre dernier du mouvement annuel dont le moins que l’on puisse dire est qu’il a causé des drames pour les juges et leurs familles », ajoute le syndicat.