le syndicat d’entreprise et le comité de participation applaudissent,L’État reprend El-Hadjar

le syndicat d’entreprise et le comité de participation applaudissent,L’État reprend El-Hadjar

Après le comité de participation, qui a adressé aux travailleurs du complexe un communiqué à travers lequel il affiche sa grande satisfaction et dit ne plus craindre pour l’avenir du complexe après l’annonce d’une recapitalisation du contrat de partenariat entre ArcelorMittal et Sider, c’est au tour du syndicat d’entreprise de se féliciter de cette initiative.

Le représentant des travailleurs applaudit, en effet, le principe d’un accord qui sera signé dans les prochains jours et qui prévoit que 46% des actifs d’ArcelorMittal Annaba soient détenus par le groupe public Sider, 5% par le Fonds national d’investissement (FNI) et les 49% restants par ArcelorMittal. Contacté hier, le secrétaire général du syndicat, Tahar Chaouch Tahar, estime, quant à lui, que la reprise en mains du site d’El-Hadjar par le groupe Sider est “une bonne chose, du moment qu’elle permettra à la partie algérienne, réduite jusqu’ici, à ne jouer qu’un rôle secondaire dans la gestion du complexe pour avoir un vrai droit de regard sur ce qui se passe chez elle et ainsi s’impliquer dans la prise de décision”. “De plus, c’est une opportunité à ne pas rater car il y va de l’avenir et de la stabilité sociale de toute une région”, ajoute-t-il, comme pour rappeler les bouleversements profonds provoqués dans la wilaya d’Annaba par la crise sociale que vit le complexe d’El-Hadjar.



Partageant le point de vue de ses collègues du CP, dont il salue au passage l’attachement à la préservation des intérêts supérieurs des travailleurs, Tahar Chaouch Tahar dit espérer que “le plan de développement du complexe sidérurgique, basé sur une vision nouvelle, assurera aux managers de pouvoir disposer d’installations industrielles de classe internationale offrant des performances économiques de premier ordre au sein d’une entreprise pérenne et viable”. Ceci par la mise en place d’une équipe dirigeante disposant de la compétence, de talent et d’engagement pour relever les défis qui sont lancés au site dans le domaine de la compétitivité. Autre avantage et pas des moindres, une implication plus conséquente de Sider dans la gestion de l’entreprise permettra également d’assurer, espère notre interlocuteur, le maintien des effectifs, la préservation mais aussi la création d’emplois qualifiés et durables.

Le secrétaire général du syndicat d’entreprise continue toutefois de militer pour le maintien et la modernisation de la filière traditionnelle de production dite “zone chaude” et donc de la préservation des postes de travail des 2 000 salariés actuels des sites miniers de Ouenza et Boukhadra. Il ne manquera pas d’évoquer la feuille de route qui devrait être présentée au Conseil des participations de l’État pour approbation dans les jours prochains et qui prévoit notamment l’investissement de 700 millions de dollars pour la réhabilitation des installations de production. À titre indicatif, signalons que les auteurs de ladite feuille de route prévoient de porter la production de la filière fonte du site d’El-Hadjar à 1,2 million de tonnes d’acier prioritairement destinés a servir la demande des produits plats.

Il est également indiqué la production de la filière électrique avec la mise en service à terme d’une réduction directe (DRI) à 1 million de tonnes d’acier, en valorisant les ressources locales en ferrailles. À ce propos, il est précisé que le fonctionnement du DRI alimenté au moyen de gaz naturel permettra un gain de 200 $ par tonne d’acier. L’augmentation des capacités de production du complexe d’El-Hadjar devrait atteindre graduellement 2,2 millions de tonnes d’acier par an d’ici 2017, relève-t-on encore sur la feuille de route dont aurait convenu les représentants de Sider et d’ArcelorMittal, qui sont encore réunis.

A. A