Le syndicat dénonce la volte-face de l’employeur ,Les cheminots menacent de paralyser le rail

Le syndicat dénonce la volte-face de l’employeur ,Les cheminots menacent de paralyser le rail
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Le recours à une démonstration de force dans le secteur des chemins de fer est réellement envisagé par les syndicalistes du secteur. Pour la Fédération nationale des cheminots affiliée à l’UGTA, «la persistance de la direction générale à reconsidérer sa position aura pour conséquence la paralysie des activités du chemin de fer».

La Fédération nationale des cheminots n’exclut pas de recourir à un arrêt de travail sur l’ensemble du réseau ferroviaire national en raison du refus de la direction générale de donner suite à leurs revendications qui portent, notamment, sur la revalorisation du régime indemnitaire. Composé de 15 points, le principal consiste en le réexamen de l’indice salarial (grille Indefoc 2010).

Dans le communiqué rendu public avant-hier tard dans la soirée, il est indiqué que «la Fédération nationale des cheminots saisit la presse nationale sur un malaise d’ordre socioprofessionnel qui risquerait de générer un arrêt de travail sur l’ensemble du réseau ferroviaire national en raison du reniement d’engagement écrit de la direction générale de la SNTF pris le 1er octobre 2012 et consigné par les parties contractantes DG-SNTF-partenaire social».

Le document impute à l’employeur l’entière responsabilité quant aux conséquences de cette situation, arguant de son «indisponibilité à répondre à ses engagements en invoquant des motifs que les cheminots ne sont pas près de créditer».

LG Algérie

En effet, les quinze points contenus dans la plateforme de revendications et remis à l’employeur en février dernier traitent notamment des questions des primes «de réajustement de la grille 2010, du panier, du transport, des indemnités d’expériences professionnelles, de la gratification de fin de carrière, des avantages de départ à la retraite, de la régularisation de la date de recrutement pour les ex-agents du patrimoine, etc.».

Il est à noter que les deux parties, les représentants des travailleurs et la direction générale de la SNTF, avaient convenu d’un accord consigné dans un procès-verbal en date du 1er octobre 2012. L’accord stipule, notamment, «l’examen des revendications relatives au régime indemnitaire et ce conformément au protocole d’accord DG/FNC de juin 2011, l’étude des possibilités de départ à la retraite des conducteurs de train après 25 années de service dans la conduite, la reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’exercice du métier de conducteur de train, la levée des poursuites administratives engagées par l’entreprise à l’encontre des travailleurs lors des arrêts de travail».

Pour rappel, en octobre 2011, les cheminots avaient observé une grève générale de près d’une dizaine de jours pour réclamer, entre autres, le versement, en une seule tranche, des rappels de l’augmentation de salaire obtenue en 2009.

Le SG de la fédération des cheminots avait imputé la situation à la direction générale de la SNTF «coupable», selon lui, d’avoir «refusé de répondre favorablement aux doléances des travailleurs».

Ce responsable syndical avait expliqué que son syndicat «avait soumis ses revendications à la direction générale mais cette dernière avait opposé une fin de non-recevoir aux revendications des cheminots», ce qui a contraint ces derniers à engager un bras de fer.

A. B.