La couleur de la prochaine rentrée scolaire s’annonce d’ores déjà. La rencontre qui a réunie jeudi passé, les syndicats de l’éducation avec la première responsable du secteur de l’éducation, s’est soldée par un échec sur tous les plans.
Beaucoup de sujets ont été soulevés par les syndicats, notamment la violence en milieu scolaire, mais, rien de concret. La violence en milieu scolaire est devenue un problème social d’une importance croissante.
La violence a envahi l’école qui devrait en principe permettre à l’individu de développer ses capacités intellectuelles, et l’inciter à apprendre toujours plus. Mais de nos jours, ce phénomène ne cesse de se propager influant ainsi sur la vraie mission de l’école. Il touche toutes les catégories de la société.
La violence, sous toutes ses formes, s’est incrustée au sein de l’Ecole algérienne pour devenir, à la fin, un mal quotidien. Une réalité que les professionnels du secteur ne peuvent plus occulter. Ce phénomène, qui se réduisait auparavant à des cas de « petites » violences entre élèves, agressions contre les professeurs ou dégradations des locaux scolaires, cède la place aujourd’hui à des faits bien plus graves.

Cas de consommation d’alcool, de drogue, de viol, d’enlèvement, de meurtre et de suicide… Ces violences qui donnent froid dans le dos, laissent entendre que l’école algérienne n’a été épargnée d’aucun mal. Joint hier par téléphone, Meziane Mériane, porte-parole du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), a fait savoir que son syndicat a abordé ce sujet avec la ministre de l’Education, Nouria Benghabrit. Mais, poursuitil, les mesures prises jusqu’à présent demeurent insuffisantes vu l’ampleur de ce phénomène.
Pour tenter de réduire un tant soit peu ce fléau, l’orateur propose une implication de différents acteurs dans ce combat (société civile, école, familles, les médias, à travers des compagnes de sensibilisation).
» Il faut mettre en place des mesures concrètes. Un engagement sérieux pour endiguer ce fléau « , dira-t-il, soulignant que » La violence dans nos établissements scolaires existe bel et bien et l’Etat doit mettre tous les moyens pour combattre ce phénomène et pourquoi pas l’éradiquer complètement « .
Pour M. Mériane, la dangereuse forme de violence est celle subie par les enseignants. Un état de fait qui renseigne sur un manque de discipline des élèves, relève-t-il. Pour cela, la famille doit jouer son rôle convenablement dans l’éducation des enfants, afin d’aider l’école à réussir sa mission. Pour rappel, un conseil des ministres se tiendra aujourd’hui, pour débattre de la violence dans les stades. Mais qu’en est-il de la violence dans les milieux scolaires, surtout que la rentrée scolaire est à nos portes ?
L. A. R.