Le sucre et le café bassent sur le marché mondial,La ménagère va-t-elle en profiter?

Le sucre et le café bassent sur le marché mondial,La ménagère va-t-elle en profiter?
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Le sucre est un produit de première nécessité, aussi indispensable que le pain et le lait

Fruit d’un excédent de la production à travers le monde, les prix du sucre et du café sont tombés à leur plus bas niveau depuis juin 2011.

Plombés par la morosité qui caractérise présentement l’économie mondiale, les cours des matières premières alimentaires ont accusé, depuis une semaine, un net repli sur le marché, s’échangeant à 705 livres sterling la tonne contre 767 livres la semaine précédente.

Ce recul s’explique par «la perspective d’un large excédent de production dans le monde lors de la saison 2011-2012». Essayons de voir maintenant l’incidence qu’aura cette baisse sensible du prix du sucre sur notre marché. Soutenu par l’Etat depuis les émeutes de janvier, le sucre est un produit de première nécessité, aussi indispensable que le pain et le lait. C’est même la matière alimentaire de base des Algériens et des Algériennes qui en consomment énormément, surtout à l’occasion des fêtes.

Et il y en a beaucoup, à commencer par les mariages qui ont lieu désormais chaque jour que Dieu fait, contrairement à naguère où ils étaient programmés, essentiellement en été ou durant les périodes de congé. Il y a ensuite les fêtes religieuses et la célébration de certains événements telle la réussite à l’examen du BEM ou du baccalauréat où les gâteaux traditionnels préparés à base de sucre et les boissons maison ornent la table des convives.

Sans oublier le retour des hadjis, fêté en grande pompe par les familles pour marquer d’une pierre blanche l’événement. Dans certaines régions, pour rendre visite à un proche ou un voisin on lui offre souvent du sucre à la place de la pâtisserie. C’est dire l’importance qu’occupe le sucre dans la société. Vendu à hauteur de 90 dinars le kilogramme, logiquement son prix doit baisser et suivre les cours du sucre écoulé vendredi à Londres, la capitale britannique, à 705 livres la tonne, leur plus bas niveau depuis juin 2011.

Les producteurs et autres grossistes de l’agroalimentaire, qui sont les premiers bénéficiaires des subventions qui avaient été décidées à l’époque par le gouvernement pour soutenir la flambée des prix du sucre et de l’huile sur le marché, feront-ils un geste en direction des consommateurs en décidant à leur tour de réviser à la baisse le prix du kg de ce produit?

La balle est dans leur camp, en tout cas. Pour le citoyen, cinq dinars de moins c’est cinq dinars de gagnés. Ce n’est pas énorme certes, mais ce n’est pas rien non plus. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les cours du café ont également chuté vendredi sur les marchés mondiaux, passant de 2179 dollars à 2043 dollars la tonne de robusta, tout comme le blé, le maïs et le soja. Echangé à Chicago à 6, 8825 dollars le boisseau, contre 7,2975 dollars vendredi, le blé est source d’inquiétude car «les opérateurs redoutent un affaiblissement de la consommation en réaction à la flambée des cours pendant l’été». En Algérie, selon certains échos, la production de blé aurait baissé de près de 20% par rapport à l’année 2010 où l’on a enregistré une production record. La baisse du prix du blé sur le marché international devrait être mise à profit par les responsables du secteur de l’agriculture pour corriger les insuffisances constatées et relancer et augmenter la production.