Le statut des résident et des auxiliaire médicaux adopté,Ould Abbès tient sa promesse

Le statut des résident et des auxiliaire médicaux adopté,Ould Abbès tient sa promesse
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Ils obtiennent gain de cause

Les résidents affirment poursuivre leur grève jusqu’à l’abrogation du service civil.

Djamel Ould Abbès l’a promis et il l’a fait! Le nouveau statut particulier des médecins résidents a été officiellement adopté par le gouvernement.

C’est du moins ce qu’a annoncé, jeudi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Djamel Ould Abbès, lors de la clôture de la 1re Conférence nationale pour le développement des services hospitalo-universitaires. «Il s’agit là de la satisfaction d’une des principales revendications de ce corps médical», a-t-il indiqué. Il estime que cela répond aux engagements déjà pris par son département ministériel envers les médecins résidents. En effet, Ould Abbès n’a pas failli à ses engagements, lui qui avait, à maintes reprises, promis que ce statut serait promulgué avant la fin du mois de juin. Il tient toutefois, à souligner que «cela constitue l’aboutissement d’un travail de longue haleine entre les ministères respectifs de la Santé, de l’Enseignement supérieur et des Finances».

Ainsi le ministre de la Santé ne s’est pas seulement contenté de «donner» un nouveau statut aux médecins résidents, il a en outre, précisé que celui-ci concerne également les auxiliaires médicaux, anesthésistes et réanimateurs. Comme révélé dans notre édition de jeudi dernier, le ministre, a de ce fait, profité de cette Conférence nationale pour tenter de reprendre en main son secteur qui était en train de lui échapper. Ce qu’il semble avoir réussi à faire, puisque comme l’explique le ministre: «Avec l’adoption de ce statut, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de bonne gouvernance dans le domaine de la santé».

Arguant que cela «témoigne aussi du respect que nous avons envers le corps médical». Malgré la bonne foi exprimée par le ministre, les résidents restent catégoriques: «La grève continue, nous mettrons fin à notre mouvement le jour où on recevra des garanties écrites et signées sur la révision du service civil». Pour ce qui est de leur nouveau statut particulier, les résidents via leur porte-parole le Dr Sahnoune Mohamed, considèrent que cette adoption ne peut être que louable à condition que ce soit le même qu’ils ont signé.

«On ne peut pas se prononcer maintenant car on n’a pas encore eu vent de ce qui a été promulgué. Si aucun des points que nous avions négociés n’a été modifié, à ce moment-là on pourra dire qu’on est satisfaits. Je dirais même que cela représentera une avancée certaine dans ces négociations qui grincent», précise-t-il. Le Dr Sahnoune tient à rappeler que néanmoins, il reste à msatisfaire la revendication qui leur tient à coeur et qui concerne directement les patients, à savoir le service civil. «La révision du service civil c’est pour le bien du malade que nous l’exigeons. Il ne faut pas que son nom, qui est bien beau, nous leurre. Le service civil ne fait que du mal aux patients, il cultive la politique des chiffres.

On veut donc son remplacement par un vrai système de santé», affirme-t-il. «Nous restons mobilisés malgré cet acquis car nous ne sommes pas un tube digestif. On veut que toutes nos doléances qu’on estime légitimes soient réglées», rapporte-t-il. De son côté, le Dr Merouane, délégué national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), rapporte qu’un sondage a été effectué auprès des résidents concernant la crainte ou non de l’année blanche et également sur la poursuite de la grève avec la plate-forme initiale. «Pour les deux sondages, les résidents ont voté avec une majorité écrasante pour le oui», dit le Dr Merouane. Pour les doléances pédagogiques, le Dr Merouane dénonce le fait que rien n’est fait par le Pr Arrada, doyen de la Faculté de médecine, et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour trouver une solution. «Même le PV de la dernière réunion avec les doyens, qui date depuis presque un mois, n’a pas encore été signé», s’indigne-t-il. Enfin, il tient a signaler que la très symbolique fête de l’Indépendance, qui est aussi la fête de la Jeunesse algérienne marquera les 100 jours de la grève des résidents. «Malheureusement, 100 jours et rien de nouveau, pourquoi laissent-ils la situation se dégrader de la sorte, que veulent-ils?» conclut-il.