Le statut de professeur fait polémique, Les enseignants universitaires en ébullition

Le statut de professeur fait polémique, Les enseignants universitaires en ébullition
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Le syndicat du Cnes des enseignants et son homologue de l’UGTA se sont entendus pour contester, à travers toutes les universités, un projet de loi fortement contesté les concernant.

Le Cnes et le syndicat UGTAde l’université se sont élevés contre un projet de loi qui classe les enseignants universitaires en 3 catégories. Ils considèrent que ce projet de loi « dévalorise la fonction du professeur d’université ». Les enseignants universitaires sont en colère contre ce nouveau projet de loi qui classe les professeurs en catégories A, B et C. Cette façon de faire, selon le syndicat Cnes qui s’est réuni récemment à Alger, « n’obéit pas aux standards internationaux ».

Tout comme ils refusent l’accès au cycle d’études doctorales version LMD par le biais du magistère. A cet effet, ils notent que « le classement de maîtreassistant B sur concours de magistère ne devrait pas avoir lieu». Les étudiants ayant des titres de magistère voient aussi « une dévalorisation de leurs diplômes et des années de leurs de formations» pour accéder à ce grade. Le syndicat du Cnes des enseignants et son homologue de l’UGTA se sont entendus dans leur rapprochement pour contester, à travers toutes les universités, ce projet de loi qui a eu l’effet d’une bombe sur leurs carrières.

De même que le syndicat Cnes signifie « de ranger les professeurs à un grade qui ne correspond pas à ses travaux et à son expérience professionnelle ». Les contestataires comptent réunir leurs représentants des wilayas pour dégager une plateforme commune concernant cette situation. Ils comptent également rappeler au ministre de l’Enseignement supérieur « les engagements concernant l’évaluation du système LMD et la cacophonie créée depuis sa mise en place en 2008 ».

LG Algérie

Certaines branches d’études, rappellent des syndicalistesenseignants, connaissent une perturbation du fait des « dysfonctionnements résultant du système LMD ». L’autre point, qui fait polémique chez les professeurs, a une relation directe avec l’attribution des bourses d’études et de recyclage à l’étranger. Ils estiment qu’il y a deux poids deux mesures dans cette attribution. Ils insistent dans leur revendication sur « l’application du décret numéro 13-213 de l’année 2013 qui consacre le principe de l’égalité dans l’attribution de la bourse spécifique et qualitative pour tous les enseignants des établissements du pays».

Avant la fin du l’année scolaire, le Cnes veut tabler sur le statut du professeur, de l’enseignant-chercheur avec de nouvelles propositions à mettre sur la table de négociations avec le ministère de tutelle. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mohamed Mebarki, s’est montré plutôt disponible pour la « création d’une commission chargée d’élaborer la réforme du système LMD et son évaluation à travers toutes les régions ». Un travail de « coordination sera en effet établi au niveau de toutes les structures pour adapter le LMD aux réalités algériennes » affirme le ministre. En attendant, le syndicat des universitaires cherche, dans l’urgence, à mettre à profit son poids pour être associé à tout projet qui les concerne.

Fayçal Abdelghani