Le stage qui débutera dimanche au centre technique de Sidi Moussa, sous la supervision du staff technique national emmené par Vahid Halilhodzic, concernera 15 joueurs, tous des locaux. Pourquoi les joueurs évoluant à l’étranger ne sont pas concernés ? Parce que, tout simplement, leurs clubs ne les laisseront pas rejoindre un stage avec la sélection en dehors des périodes de regroupement décidées et rendues publiques par la Fédération internationale de football.
La libération des internationaux se fait uniquement lors des périodes FIFA
Forts de la réglementation qui les protège, les clubs professionnels veulent avoir à disposition leurs joueurs car, affirment-ils, c’est eux qui les payent. La libération des internationaux pour rejoindre leurs sélections respectives se fait aux périodes FIFA précédant les matches officiels ou les rares matches amicaux programmés au cours de la saison, en contrepartie de quoi ces joueurs sont assurés par les fédérations de leurs pays durant cette période. En leur qualité d’employeurs, les clubs professionnels défendent leurs intérêts et c’est tout à fait normal.
Les clubs algériens sont professionnels, non ?
Ce qui l’est moins, c’est la facilité avec laquelle les joueurs locaux algériens sont libérés pour les stages en dehors des périodes FIFA. Pour certains, cela relève de la logique, presque du naturel, puisqu’ils jouent en Algérie. Y a-t-il donc un joueur algérien qui refuserait de répondre à l’appel de la sélection ? Or, à notre connaissance, les clubs algériens sont également censés être professionnels et, par conséquent, sont régis par les règles du professionnalisme. Depuis des mois qu’on nous martèle que le football algérien est entré dans l’ère du professionnalisme, on est à tout le moins en droit de le croire.
Les entraîneurs de l’ESS, du CRB et de l’USMH aimeraient bien eux aussi disposer de leurs internationaux
Si tel est le cas, pourquoi les clubs algériens libèreraient-ils leurs joueurs pour un stage de la sélection en dehors des périodes de la FIFA ? Eux aussi payent les joueurs (enfin, pour ceux d’entre eux qui ont de l’argent) et sont donc en droit de disposer d’eux pour préparer leurs matches. Ainsi, des joueurs de l’ES Sétif, du CR Belouizdad et de l’USM El Harrach sont concernés par le stage, alors que leurs équipes joueront les demi-finales de la Coupe d’Algérie le week-end suivant. Leurs entraîneurs aimeraient bien les avoir tout au long de la semaine prochaine pour préparer leurs matches comme il se doit, mais ce ne sera pas le cas. Quand on voit que même au Qatar, les clubs, dont les équipes évoluent pourtant devant des gradins quasi-vides, refusent de libérer leurs joueurs en dehors des périodes internationales déterminées par la FIFA, on se dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas chez nous. Au moment où on réclame des clubs d’assurer leurs devoirs en leur qualité de clubs professionnels, il faudra commencer par leur octroyer leurs droits, dont celui de pouvoir disposer de leurs joueurs au même titre que tous les clubs professionnels au monde. Au-delà du paramètre patriotique qui veut qu’on ne peut pas refuser à un joueur de répondre à l’appel de la sélection, il y a un autre paramètre : le principe de l’équité. Or, il n’y a pas d’équité en l’occurrence. Pis : il y a même de l’injustice. On ne peut pas exiger des clubs d’être professionnels et les traiter comme des amateurs.
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Belkalem menace la place de Bouzid
Le stage des locaux qui débutera dimanche prochain ne sera pas uniquement pour la forme. Vahid Halilhodzic suivra attentivement les joueurs qu’il a convoqués et plus particulièrement le défenseur central de la JS Kabylie, Essaïd Belkalem. En effet, le sélectionneur national n’est pas du tout satisfait de l’axe central de la défense des Verts et il est toujours à la recherche d’éléments qui pourraient solidifier ce compartiment. Dans le cas où Belkalem donnerait satisfaction, ce serait probablement Ismaïl Bouzid qui en ferait les frais, lui qui avait été envoyé dans les tribunes lors du match face à la Gambie, en raison de la non satisfaction du coach quant à son état physique depuis qu’il joue à Baniyas, aux Emirats Arabes Unis.
