Le spectre de la grève plane, le complexe sidérurgique d’El hadjar sous haute tension

Le spectre de la grève plane, le complexe sidérurgique d’El hadjar sous haute tension

L’Inspection du travail d’El Hadjar, commune située à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya d’Annaba, a été saisie par le syndicat d’entreprise d’ArcelorMittal pour une séance de conciliation.

Cette saisine est l’entame du processus légal menant à la mise en œuvre de l’exercice du droit de grève. Elle entre dans le cadre de la loi n°90-02 du 6 février 1990 relative à la prévention et au règlement des conflits de travail et à l’exercice du droit de grève (modifiée et complétée), notamment son article 4.

Le syndicat et la direction générale d’ArcelorMittal ont tenu plusieurs réunions de travail, la dernière en date remonte au 29 janvier 2013, où le partenaire social demandait principalement l’application effective des engagements contractés et à l’employeur de respecter ses obligations légales qui n’ont pas abouti, puisque la direction générale refuse de se conformer à ses engagements vis-à-vis de plus de 6000 travailleurs à travers le syndicat.

Ce dernier juge que la situation est grave et ne cesse de s’amplifier. Ainsi, pour toutes ces raisons, il est demandé de procéder à cette tentative de conciliation entre les deux parties, et ce, en application de l’article 06 de la loi citée plus haut. Alors que la direction générale d’ArcelorMittal reconnaît clairement qu’elle est confrontée, ces derniers mois, à des problèmes de compétitivité et de rentabilité, l’usine ayant produit en 2012 à peine

500 000 t d’acier liquide.

Pour être plus performant et rentable, la direction générale d’ArcelorMittal préconise de redessiner des organigrammes qui correspondent à l’activité souhaitée.

Ils devraient être finalisés au plus tard en mai 2013, ce qui inquiète le syndicat qui voit en cette démarche une compression des effectifs qui ne dit pas son nom. Quant à la mise en place d’une nouvelle approche de la  grille des salaires avec l’avancement par filières de tous les postes, ils sont tributaires «des organigrammes et pesée des postes». Cette vision n’est nullement partagée par le partenaire social qui pense que la direction cherche à gagner du temps.

A. I.