Le soutien de l’Etat à certains produits de large consommation n’est plus profitable aux ménages Le sachet de lait est vendu à 30 DA et la baguette de pain à 10 DA

Le soutien de l’Etat à certains produits de large consommation n’est plus profitable aux ménages Le sachet de lait est vendu à 30 DA et la baguette de pain à 10 DA
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Non contents d’engranger des bénéfices faramineux sur les dizaines de marchandises proposées à la vente, la majorité des commerçants oranais ont fini par imposer une tarification illégale sur deux principaux produits de large consommation , à savoir le lait et le pain.

Ces produits pourtant soutenus par l’état sont vendus dans la quasi-totalité des localités de la wilaya respectivement à raison de 30 et 10 dinars,a-t-on constaté.

Aussi et dès qu’une action de contrôle est enclenchée par les services de la répression des fraudes de la DCP, comme a été le cas ces derniers jours à la cité Zabana d’Arzew, comme par enchantement, tous les commerces ont baissé rideau, laissant le client, panier vide à la main, complètement désorienté, en se croyant dans un état de couvre-feu.

Les raisons de ce subit désistement aux obligations professionnelles, observé d’ailleurs dans d’autres localités à chaque « descente » des contrôleurs de la DCP sont aisément perceptibles par le simple citoyen, car le commerçant du coin n’est pas blanc comme neige et a quelques produits qu’il ne souhaite pas qu’ils soient dévoilés, en raison de la taxation des prix ou leur hygiène et qualité par les services d’inspection et de contrôle.

Boucherie, boulangerie, épicerie, mercerie, pâtisserie, bref, tout professionnel ayant une activité commerciale, a mis momentanément la clé sous le paillasson, en attendant le passage du «cyclone», pour se remettre de nouveau dans une meilleure ambiance de bonhomie et de convivialité vis-à-vis de leurs clients.

Parmi les causes qui font jaser le consommateur, surtout celui aux ressources financières limitées, c’est le fait que les boulangers et les épiciers ont unilatéralement pris la décision d’augmenter le prix de la baguette de pain à 10 DA et le sachet de lait à 30 DA, alors que ces deux produits de large consommation sont soutenus par l’Etat et les négociations entre les tutelles syndicales de ces deux corps d’artisans et le gouvernement, sont toujours en cours.

Sollicité, un épicier déclare que c’est le transporteur des produits laitiers qui dicte sa loi en nous imposant cette augmentation, alors automatiquement, nous la répercutons sur le consommateur. Avec la vente de ce produit, on n’a pas une grande part de bénéfice, c’est seulement pour satisfaire nos clients. D’ailleurs, plusieurs commerçants ont refusé de commercialiser ce produit».

Il a tenu à enfoncer le clou par cette réflexion, «En Algérie, toutes marchandises commerciales, de prestation de service, étude ou conseils, quelle que soit leur nature et dans tous les domaines, ont vu des augmentations très vertigineuses, alors que le pris du sachet de lait a pris 5 DA de plus, c’est le branle-bas de combat».

Il faut noter que lors de l’opération de contrôle des services de la DCP d’Arzew, plusieurs commerces ont été verbalisés pour non conservation des sachets de lait dans des lieux appropriés. Mais selon certains consommateurs, il fallait aussi prendre des mesures coercitives sur le prix illégal de vente de ce produit.

Enfin, concernant la fermeture des rideaux des négoces lors des opérations de contrôle, le citoyen se demande s’il existe des mesures à prendre à l’encontre de ces commerçants indélicats ?

D.Cherif