La décision de réalisation du gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne (Galsi) a été reportée pour « des raisons techniques » au 30 mai 2013, a annoncé le 2 décembre 2012, le groupe public algérien Sonatrach.
« L’Assemblée générale de Galsi, tenue le 14 novembre 2012 à Milan, a reporté à l’unanimité de ses membres la décision finale d’investissement (FID) au 30 mai 2013, pour des raisons techniques », a précisé Sonatrach dans un communiqué publié sur son site .
En juillet 2012, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, indiquait que son groupe allait se prononcer en novembre 2012 sur l’opportunité de développer ou d’abandonner ce projet.
Il ajoutait que la décision d’engager le développement de ce gazoduc transcontinental, devant acheminer 8 milliards de m3 de gaz par an, était retardée en raison de formules de prix que les associés voulaient imposer à son groupe.
« Nous ne pouvons l’engager que si nous avons des contrats fermes, les quantités de gaz dédiées (au Galsi) sont là », avait-t-il indiqué demandant la fin de « la pression actuelle sur les prix à long terme ».
Des pays consommateurs demandent la refonte des contrats à long terme, dont les prix sont fixés par une indexation aux cours du pétrole, appelant à une libéralisation du marché gazier.
Le Galsi est un projet jugé stratégique pour l’approvisionnement à long terme du marché italien en gaz. Sonatrach détient une part majoritaire de 41,6% dans la société du projet Galsi, le reste étant partagé entre les groupes italiens Edison et Enel.
Sonatrach a réalisé un chiffre d’affaires à l’exportation de 72 mrds$ (54,9 mrds€) en 2011 contre 56 mrds$ (42,7 mrds€) en 2010.
L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie et son treizième fournisseur en pétrole.
