L’Algérie sera présente demain en France où elle participe au sommet du G8 dont les travaux se déroulent ce week-end à Deauville.
Notre pays participe en sa qualité de membre du réseau du forum pour l’Afrique et l’un des membres fondateurs du NEPAD, sur des sujets d’ordre stratégique inscrits dans le programme du Nouveau partenariat et d’intérêt commun à l’Afrique et au Monde arabe avec toutes les profondeurs que cela implique au niveau mondial.
Il y a lieu de préciser qu’en 2010, lors du sommet de Muskoka, les membres du G8 se sont engagés à réorienter leurs efforts ces cinq prochaines années, afin de diminuer le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans de deux tiers, par rapport à ceux de 1990. Aussi, les participants sont-ils appelés à s’engager afin que des aliments adaptés soient mis à la disposition des enfants les plus vulnérables. C’est donc une opportunité d’approfondir la réflexion sur les mécanismes d’intensification de la coopération pour renforcer la stabilité, les efforts d’aide aux émancipations des libertés et des droits de l’homme considérant les nouveaux développements survenus à l’échelle régionale et internationale, tout en appelant les partenaires à apporter leur soutien en vue de réduire les vulnérabilités qui bloquent le développement des pays du continent. Aussi l’actualité de ce week-end sera-t-elle braquée sur les travaux du sommet du G8 qui s’ouvrent demain à Deauville (France), en présence de ses membres qui sont les huit dirigeants des pays les plus industrialisés, à savoir la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et le Canada, des membres qui représentent 15% de la population mondiale et 65% du PIB, c’est-à-dire les deux tiers du commerce international.
Le sommet se déroule bien entendu avec la participation des pays fondateurs du NEPAD, représentés par l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, le Sénégal, ainsi que le pays présidant l’Union africaine (UA) et celui présidant le NEPAD.
A certaines occasions, des dirigeants d’autres pays sont également invités, comme c’est le cas, lors de cette édition, de l’Egypte et de la Tunisie, des pays qui sortent de situations politiques relativement complexes et dont il est urgent de contribuer à la consolidation des nouveaux acquis démocratiques, en matière de gouvernance, de libertés et de droit des individus afin de les aider à assurer la transition et à stabiliser leurs institutions. La participation de l’Algérie au sommet du G8 sera fortement active et remarquée à propos des questions relatives au continent en matière de paix, de sécurité, des efforts de partenariat initiés entre l’Afrique et le G8 depuis les sommets de Gênes et de Kananaskis, ou encore des nouvelles menaces, comme le crime transnational organisé, le trafic de drogue, d’armes, le kidnapping, la piraterie et leurs connexions avec le terrorisme. Une attention particulière sera accordée à l’Algérie qui a entrepris un profond processus de réformes politiques globales à travers les consultations nationales qui se déroulent en ce moment alors que des négociations viennent de s’ouvrir sur les nouvelles perspectives avec l’Union européenne à propos de l’accord d’association Algérie-Union européenne et les dispositions des deux parties à améliorer la coopération et à davantage de possibilités en matière d’investissement et de partenariat. Mais c’est surtout les efforts et moyens de l’Afrique pour mettre fin aux conflits, de restaurer la stabilité, de réduire la pauvreté et de relancer la croissance économique et sociale, pour créer les mailles nécessaires à la gouvernance, à l’Etat de droit et au respect des libertés dans un cadre de développement durable.
Le NEPAD et les illusions nées des grands projets devant contribuer au décollage du continent avec le partenariat des puissances régionales et mondiales, seront au centre des discussions qui réuniront les dirigeants des huit pays les plus industrialisés et les représentants personnels pour l’Afrique sur la base des rapports du forum pour le partenariat avec l’Afrique.
Les « printemps arabes » et le projet de l’Union pour la Méditerranée, les bouleversements politiques et leurs conséquences économiques et sociales sur les flux migratoires, la circulation des biens et des personnes feront l’objet de profondes discussions entre les partenaires politiques des deux rives et leurs homologues participants à ce sommet dans le but de sortir avec des propositions concrètes à même de gérer les situations.
Houria Akram