Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) maintient son mot d’ordre d’une grève nationale d’une journée, qu’il compte organiser aujourd’hui.
Une grève qui sera appuyée par un rassemblement de la dignité du corps médical dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha-Bacha à partir de 11 h. Devant le non-dénouement de sa situation, le SNPSP appelle le Premier ministre à intervenir afin de régler définitivement les problèmes du corps médical.
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, le SNPSP a rappelé que « le conflit collectif du travail qui l’oppose à la tutelle traduit un état d’insatisfaction au sein de la corporation médicale ». « La situation est entretenue par la non-application d’un accord signé il y a plus d’une année par les deux parties, lors d’une réunion de conciliation », lit-on dans la lettre adressée au Premier ministre.
« Le SNPSP a conclu que les réunions tenues avec le ministère de tutelle sont devenues des réunions de façade et des rencontres sans lendemain, compte tenu de l’attitude répressive entreprise par la tutelle dans la gestion du conflit du travail », explique le syndicat.
Ce dernier explique, dans la même lettre, « la contradiction dans la position de la tutelle qui, dans sa correspondance du 12 avril 2016, invite le SNPSP à une réunion de conciliation conformément aux dispositions de la loi 90-02 du 6 février 1990, tandis qu’il qualifie la grève d’illégale dans ses déclarations à la presse ».
Dans sa lettre, le SNPSP déplore également « l’absence d’une réelle volonté de dialogue et de respect des délais d’application des engagements consignés officiellement dans des P.-V. de réunion ».
La lettre ouverte rappelle que le ministre de la Santé « a bien été tenu au fait, lors de l’audience du 24 février 2016, des blocages relevés dans la consécration des termes de l’accord signé en réunion de conciliation MSPRH- SNPSP le 4 mai 2015 ». Cette organisation syndicale a rappelé, dans la même lettre, les termes de cet accord.
Il s’agit notamment d’« accéder au droit d’apporter des aménagements au statut particulier resté figé depuis 2008, préserver un reliquat de l’ancienneté pour les praticiens concernés par la non-application de l’instruction du Premier ministre et l’engagement non tenu concernant l’organisation d’un concours d’accès au 3e grade avant le 31 décembre 2015, ainsi que l’alignement entre ancien et nouveau diplôme pour médecin dentiste et pharmacien, avec classification du doctorat sur la grille des salaires de la fonction publique, et l’assainissement de la situation financière induite par l’intégration, depuis le mois d’août 2015, des praticiens médicaux dans le grade de principal et en chef ».
Le SNPSP exprime « la déception de ses adhérents devant de tels agissements qui visent à casser leur mouvement de protestation ».
Il dénonce, à cet effet, « toutes les sanctions arbitraires dictées par l’administration centrale aux directeurs des établissements de santé publique dans le but de menacer les adhérents du syndicat à travers la ponction sur salaires, les demandes d’explication, les mises en demeure, les suspensions de délégués syndicaux et l’interdiction de l’affichage ».
Le SNPSP, qui est attaché aux valeurs du « dialogue sain et de la négociation responsable », sollicite le Premier ministre à apporter des solutions justes à l’ensemble des dossiers susmentionnés.