Le syndicat national du personnel de l’administration de la justice (SNPAJ) a lancé « la charte algérienne pour la justice » portant une série de propositions pour le développement de la justice et la consécration du principe des droits de l’Homme, a indiqué samedi à Alger le président du
SNPAJ, Farid Mokhtari.
M. Mokhtari qui était l’invité du forum du journal « DK news », a précisé que cette initiative, « la première du genre en Algérie », comportait une série de propositions et d’approches sur le développement de la justice et la consécration de la protection des droits de l’Homme ».
« Elle a été élaborée à l’occasion de l’élection présidentielle », a t-il encore précisé ajoutant que « le SNPAJ compte la proposer aux candidats à la Présidentielle du 17 avril pour qu’elle soit prise en considération par le président élu ».
Le président du SNPAJ a souligné que la prochaine élection présidentielle « est l’occasion de poser tous les défis de l’Algérie à leur tête la consolidation de la justice », affirmant que ce genre d’initiatives « constitue une pratique courante dans de nombreux pays démocratiques ».
Il a indiqué que dès l’annonce par le Conseil constitutionnel des candidats éligibles, « la charte algérienne pour la justice leur sera proposée », la modernisation et l’indépendance de la justice algérienne étant le meilleur moyen de construire l’Etat algérien moderne.
M. Mokhtari a précisé qu’ »en dépit de l’énorme progrès réalisé par le secteur au cours de ces dix dernières années, il n’en demeure pas moins que l’appareil judiciaire a besoin d’être développé pour garantir la protection des droits du citoyen algérien et de ses biens, un objectif que se fixe le
SNPAJ à travers ces propositions élaborées en coordination avec des juristes, des magistrats et des cadres de la justice.
La charte propose, entre autres, « la consolidation du principe d’égalité des droits et devoirs entre tous les Algériens » et « la création d’un ministère de protection des droits de l’Homme et des libertés ».
Le SNPAJ propose également « la création d’un poste de procureur de la République chargé des Finances et la redynamisation du rôle de la Cour des comptes » pour faire de la sécurité des citoyens, de leurs biens et de l’argent public des priorités nationales, ainsi que la consécration du principe de solidarité sociale par la création « d’un fonds national d’assistance judiciaire ».