Le SNAV et le SETO décident d’accepter des reports sans frais, Tourisme en Tunisie : le coup de massue

Le SNAV et le SETO décident d’accepter des reports sans frais, Tourisme en Tunisie : le coup de massue
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C’est un coup dur pour la Tunisie pour qui le tourisme est un secteur-clé du pays.

Il est l’un des principaux moteurs de l’économie et génère 7% du PIB.

La saison estivale déjà mise à mal par l’attentat du Bardo commis en mars dernier (22 morts) semble, cette fois-ci, sérieusement compromise. Avec l’attentat terroriste de Sousse, c’est carrément le tourisme en Tunisie qui est frappé de plein fouet. Comme premières conséquences, l’on note quelques annulations des tour-opérateurs européens, à l’image des Belges qui ont décidé d’interrompre le transport de touristes vers la Tunisie.

La compagnie belge Jetairfly a même ordonné à un de ses avions de faire demi-tour en plein vol. Mais l’action la plus significative, et qui risque d’avoir un effet boule de neige, réside sans nul doute dans la décision des syndicats français des entreprises du Tour Operating (Seto) et des agences de voyages (Snav) qui, à travers un communiqué publié le jour même de l’attentat, ont déclaré “accepter tous les reports demandés avant le 10 juillet, pour tous les départs de l’été jusqu’au 31 octobre 2015”. Autrement dit, les tour-opérateurs membres du Seto acceptent les reports sans frais et précisent que “ces reports seront valables pour les 12 prochains mois vers la Tunisie ou vers toute autre destination programmée par le tour-opérateur membre du Seto, aux conditions en vigueur chez ce tour-opérateur”.

LG Algérie

Pour les clients sur place, il n’est pas question de rapatriement, selon ces mêmes organismes syndicaux qui ont indiqué que “les professionnels du tourisme renforcent leur assistance, se tiennent à la disposition de leur clientèle, afin de répondre à leurs interrogations, et aménagent, le cas échéant, les programmes en collaboration avec les réceptifs en fonction de la situation sur place”.

Et de noter que “bien évidemment, ces mesures pourront être modifiées à tout moment en fonction de l’évolution de la situation et dans un souci de l’intérêt de la clientèle, des tour-opérateurs et des agents de voyages”. Les Algériens, qui se sont toujours montrés solidaires avec les Tunisiens, n’échappent pas, à leur tour, à la panique, et n’ont pas manqué de procéder à des annulations et des changements de destination ou des reports auprès des agences de voyages.

C’est, en effet, un coup dur pour la Tunisie pour qui le tourisme est un secteur-clé du pays. Il est l’un des principaux moteurs de l’économie et génère 7% du PIB. Il fait aussi vivre 10% de la population (400 000 emplois directs), en générant entre 18 et 20% des recettes en devise par an.

N. S.